Inscriptions latines de Gaule (Narbonnaise). Paris,
E. Leroux, 1929 ; un vol. in-4o de II-224 pages.
On sait que l'Union Académique Internationale, dès sa constitution au lendemain de la guerre, s'était assigné la tâche de préparer l'élaboration de Compléments au Corpus Inscriptionum Latinarum. Dans sa IIIe session, qui se tint à Bruxelles en mai 1922, elle décida de laisser à chaque pays toute liberté d'agir à part et d'entreprendre, suivant ses préférences, soit la réfection totale des volumes du C.I.L. qui le concernaient, soit la publication de simples suppléments. La France, qui avait adopté le premier de ces partis pour le territoire de ses colonies du Nord de l'Afrique, se rallia au second pour celui de l'ancienne Gaule. Et c'est ainsi que, sous les auspices de l'Institut, M. Emile Espérandieu vient de faire paraître (note du claviste : en 1931) le volume relatif aux inscriptions de la Narbonnaise.
Grâce au concours d'Auguste Allmer, Otto Hirschfeld avait réussi à consacrer à cette région une œuvre d'une valeur exceptionnelle, le tome XII du C.I.L., publié en 1888. D'autre part, les découvertes de textes nouveaux qui s'étaient produites depuis cette date avaient été régulièrement signalées et commentées dans les bulletins périodiques de la Revue Epigraphique et de la Revue Archéologique.
Néanmoins, M. Espérandieu n'a pas voulu faire une simple compilation des travaux antérieurs ; il a tenu à voir lui-même tous les monuments encore existants et à contrôler soigneusement les copies qu'il en possédait. Ce travail aussi pénible qu'utile lui a permis de recueillir une ample moisson de 669 inscriptions, parmi lesquelles il s'en trouve même quelques-unes qui étaient restées inédites (telles celles de Vienne qui portent les nos 277, 284 à 288, 296, 300, 303, 305, 306, 312, 318 et 329). On se doute bien d'ailleurs que, pour un grand nombre de ces textes, M. Espérandieu avait eu le mérite d'en fournir le premier le déchiffrement et le commentaire.
Dans cette tâche hérissée de difficultés, l'auteur s'est vraiment montré le digne continuateur de Hirschfeld, aussi bien pour la sûreté et la pénétration de la critique que pour la richesse et l'exactitude de la documentation. On me permettra seulement de regretter qu'il ait choisi un autre format que celui du C.I.L. et qu'il ait renoncé à l'emploi du latin dans la rédaction de ses notices ; ce sont là deux innovations qui rendront plus malaisées à beaucoup, d'épigraphistes la consultation et l'utilisation de ce précieux recueil.
Ce texte a été publié en 1931.
"Espérandieu (Emile). Inscriptions latines de Gaule (Narbonnaise)" par Halkin, Léon-E.; Revue belge de philologie et d'histoire; Année 1931; Volume 10; Numéro 10-1-2, p. 254.
Source : Persée.fr
Les Inscriptions latines de Narbonnaise : le corpus
Depuis la publication par Otto Hirschfeld, en 1888, du tome XII du Corpus Incriptionum Latinarum (CIL) et du supplément qu’Émile Espérandieu lui ajouta en 1929 (les ILGN : Inscriptions latines de la Gaule Narbonnaise, Paris, 1929), la documentation épigraphique de l’ancienne province romaine de Narbonnaise a largement évolué. Grâce aux fouilles et aux prospections, de nouvelles inscriptions ont été découvertes, tandis que des inscriptions que l’on croyait perdues du temps d’O. Hirschfeld ont pu être retrouvées et faire l’objet de nouvelles lectures et interprétations.
Créée par Jacques Gascou et Michel Janon, puis dirigée pendant des années par Jacques Gascou, la collection des Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN) s’est donné pour objectif de publier, cité par cité,toutes les inscriptions latines connues à ce jour (à l’exception des inscriptions chrétiennes et des textes de l’instrumentum), en les accompagnant systématiquement de photographies de qualité ou de dessins et en leur adjoignant un substantiel commentaire onomastique et historique.
La collection est désormais dirigée par Sandrine Agusta-Boularot et Marc Heijmans,
Centre Camille Jullian, bureau 278.
Le Centre Camille Jullian est un laboratoire d’archéologie méditerranéenne et africaine de l’Université de Provence, du CNRS et du Ministère de la Culture.
IV, Apt , par Jacques GASCOU, Philippe LEVEAU, Jérôme RIMBERT (Supplément à Gallia, 44, 4), Paris : CNRS éd., 1997. Ce volume contient une introduction où sont notamment examinés les problèmes relatifs aux origines d’Apta Iulia, à son statut, à ses institutions, ainsi qu’aux limites du territoire de la cité. Le recueil proprement dit – en tout 152 textes épigraphiques – présente les inscriptions de la ville d’Apt, puis celles du territoire, enfin les milliaires. Un index et des tables de concordance complètent le volume.
Sur le web :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corpus_inscriptionum_LatinarumWaltzing, Jean Pierre : "Le recueil général des inscriptions latines (corpus inscriptionum latinarum) et l'épigraphie latine depuis 50 ans", Louvain, 1892 - La Gaule Narbonnaire p.132.
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