Le musée de Paléontologie de La Voulte, en Ardèche, possède une momie d'un Hipparion gracile femelle. Animal de la Famille des équidés (Equidae). Ongulé fossile, ancêtre du cheval du Miocène. Il avait 3 doigts à chaque membre. Son nom vient du grec "hippos", cheval et signifie "petit cheval".
L'hipparion ardéchois.
Cet ancêtre du cheval, daté du Miocène supérieur, soit 8,5 millions d'années, a été découvert avec son fœtus dans le massif du Coiron à proximité d'Aubignas.
L'Hipparion est venu du continent américain, il y a environ 11 millions d'années, via le Détroit de Béring, pour coloniser l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Il a côtoyé les premiers australopithèques avant de s’éteindre.
"L'Hipparion est un des animaux du miocène les plus communs ; il a du vivre par troupes considérables qui ont laisse leurs débris en Perse, en Grèce, en Allemagne, en France, en Espagne, en Algérie, etc.; on l'a découvert dans le bassin du Rhône clans une foule de localités appartenant a plusieurs horizons géologiques.
C'est aussi une des espèces fossiles les mieux connues, et les descriptions successives laissées par de Christol, Kaup, Gervais, Roth et Wagner, MM. Rütimeyer, Gaudry, dispensent de décrire en détail les pièces du Muséum de Lyon." Texte extrait de : Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Volume: t.4 , 1887, page 209.
Squelette d’hipparion gracile
L'hipparion a été un des herbivores les plus répandus de son temps. Avec en moyenne une hauteur de 1,4 mètre au garrot, l'hipparion ressemblait beaucoup à un cheval actuel.
Comme ses ancêtres, Mesohippus et Merychippus, il possédait trois doigts, dont le doigt médian était de loin le plus développé.
Il semblerait qu'il ne pouvait pas dormir debout, comme le font les chevaux actuels.
Hipparion gracile, squelette. (Raillet Alcide, 1895.
Traité de zoologie médicale et agricole.
Paris, Asselin et Houzeau ed., 1 vol., 1303 p., p. 1151)
Hipparion gracile. tête, fémur, pied, radius et cubitus. (Raillet Alcide, 1895.
Traité de zoologie médicale et agricole.
Paris, Asselin et Houzeau ed., 1303 p., p. 1153)
Il semblerait qu'il ne pouvait pas dormir debout, comme le font les chevaux actuels.
L'Hipparion imaginé par Heinrich Harder (1858-1935) dans
The Wonderful Paleo Art of Heinrich Harder.
Des reste d'Hipparion ont été retrouvé à plusieurs endroits en France :
- L'hipparion était présent dans le bassin du Rhône et a été retrouvé en divers endroits : Oussiat près de Pont-d'Ain, (Ain), Saint-Fons à coté de Lyons, site de Soblay commune de Saint-Martin-du-Mont (Ain), Saint-Jean-de-Bournay (Isère), la Croix-Rousse et Fourvières à Lyon.
- Vallée de la Galaure, aux environs de Tersanne (Drome).
- Vallée de Villarbasse, Crépol (Drome).
- Au mont Redon (Aude), à Aurillac (Cantal), à Aix (Bouches-du-Rhône) , à Visan (Vaucluse).
- Dans la région de Perpignan. (Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Volume: t.4 , 1887, page 212).
- Orignac (Hautes-Pyrénées), découvert entre 1866 et 1869, par Émilien Frossard, dans une mine de lignite (Préhistoire des Hautes-Pyrénées de Jacques Omnès).
- Mont Léberon, commune de Cucuron (Vaucluse). Les hipparions du mont Léberon ont été décrits pour la première fois en 1832 par Christol. Le mont Léberon s'élève à peu de distance de la Durance, presque parallèlement au mont Ventoux. [Depéret, Charles, 1854-1929 - Gaudry Albert 1827-1908]
- Montredon, commune de Montouliers (Hérault, 34310) site découvert vers 1840-50 à la limite des départements de l'Aude et de l’Hérault.
Musée de Paléontologie
Adresse : 4, quai Anatole France, 07800 La Voulte-sur-Rhône.
tel : 04 75 62 44 94
mail : musee-fossiles@cegetel.net
Site web : http://www.musee-fossiles.com
tel : 04 75 62 44 94
mail : musee-fossiles@cegetel.net
Site web : http://www.musee-fossiles.com
Documentation :
-
De Christol, "Description du genre Hipparion {Annales des sciences et de l'industrie du midi de la France, in-8, vol. I, p. 180, 1832).
- Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Volume: t.4 , 1887, page 209 et suivantes.
- Pavlow, Maria, : "Qu'est-ce que c'est que l'Hipparion ?"; Bull, de la Soc. des Naturalistes de Moscou, 1891.
- Railliet, Alcide-Louis-Joseph (1852-1930) : " Traité de zoologie médicale et agricole, par A. Railliet,... 2e édition..."; In-8° , XV-1303 p., fig.; 1895, Asselin et Houzeau (Paris).
- Azanza B., Broin F. de, Galoyer A., Ginsburg L. & Zouhri S. : "Un nouveau site à mammifères dans le Miocène supérieur d'Aubignas (Ardèche)". , Comptes-rendus de l’Académie des Sciences de Paris, 317, II (8): 1129-1134, 1 fig., 1 tabl.; Paris.
- Zouhri S. et Ginsburg L. 1997. " Les hipparions du gisement miocène supérieur d’Aubignas (Ardèche, France)"; Geodiversitas, 19 (3) : 633-640, 4 fig. ; Paris.
Sur le web :
- Museum National d'Histoire Naturelle : Hipparion prostylum GERVAIS, 1848.
- http://www.paleodecouvertes.org/musee-virtuel/collections-en-ligne/
- http://www.musee-fossiles.com/uploads/images/site%20diatomite/hipparion.jpg
- L’Hipparion en Floride
- Bibliography and Catalogue of the Fossil Vertebrata of North America, Numéro 179, Par Oliver Perry Hay.
- Étude et comparaison des restes d'Hipparion crassum gervais (perissodactyla, mammalia) promenant de la nouvelle localité «le Soler (lit de la Têt), Pyrénées orientales, France.
- Les enchaînements du monde animal dans les temps géologiques. Mammifères tertiaires." / Albert Gaudry. - Paris : Hachette et Cie, 1878. Meyer C., ed. sc., 2014, Dictionnaire des Sciences Animales. [On line]. Montpellier, France, Cirad. [16/10/2014].
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