jeudi 28 novembre 2013

Code Théodosien, 1er janvier 439.

......

Le Code de Théodose ou Code théodosien (Codex Theodosianus en latin) est un recueil de décisions impériales rédigé à l'initiative de l'empereur Théodose II, qui règne à Constantinople de 408 à 450, il est achevé en 438. Il est promulgué la même année en Orient mais aussi en Occident (par les soins de Valentinien III, gendre de Théodose). Le sénat de Rome prit officiellement connaissance de l’ouvrage le 25 décembre 438 et il entra en vigueur le 1er janvier 439. Il s'agit de la première collection officielle de constitutions impériales, depuis Constantin jusqu'à Théodose. Le Codex Theodosianus n'est pas une compilation : il s'efforce d'éliminer les mesures désuètes et de supprimer les contradictions. Il comprend seize livres qui traitent du droit et de la justice mais aussi de l'administration, des impôts, des affaires militaires et des questions religieuses et ecclésiastiques. Le Code a joué un rôle considérable et a eu une durée très longue, non pas en Orient où il fut remplacé moins d'un siècle après par le code Justinien, mais en Occident où il resta en vigueur pendant plusieurs siècles. Durant le Moyen Age, le Code Théodosien fut connu sous une forme abrégée. C'est seulement au XVIème siècle que les juristes occidentaux travaillèrent à restituer et à commenter la version d'origine.
...

Théodose II (408-450), 
Solidus frappé à Constantinople entre 441 et 450. (Or, 4.43g).

Le Code Théodosien, 

Premier recueil officiel de ce genre, réalisé sur ordre de l'empereur d'Orient Théodose II qui prescrivit de rassembler dans un ouvrage les constitutions générales émises depuis le règne de Constantin Ier. Le Code fut promulgué à Constantinople le 15 février 438, ainsi qu’en témoigne la novelle De Theodosiani Codicis auctoritate adressée au préfet du prétoire d’Orient Florentius. Le chapitre 3 de cette novelle indique qu’à partir des calendes de janvier personne ne pourrait invoquer des textes ne figurant pas dans le Code.

Le Code théodosien nous est parvenu à travers les manuscrits qui ont circulé en Occident au haut Moyen Âge, et qui n'en véhiculent qu'une version lacunaire. La majeure partie des livres II à V (traitant essentiellement d'institutions romaines) s'est perdue. On constate de nombreuses autres lacunes, notamment dans le livre VI dont les deux premiers titres manquent entièrement.

Au total, la partie conservée ne représente qu'environ les trois cinquièmes du texte intégral. Certains passages sont connus indirectement, ayant été intégrés dans des textes juridiques de haute époque (notamment la Lex Romana Wisigothorum).


Pages des Livres 6 à 8 du Code théodosien.(Folios 81 et 82)
Auteur : Théodose (empereur d'Orient, 401-450)
Exemplaire comportant 123 folios très endommagés. 280 × 220 mm.
Écriture onciale. -   Reliure parchemin naturel.

La version imprimée de ce document se trouve sur le serveur de l'Université de Lille.
Édition numérique du Code Théodosien de Jacques Godefroy. Pierre Jaillette, Maître de conférences en histoire romaine à l’université Lille 3, en a supervisé la numérisation.

Documentation:

Théodose II

Théodose II, du latin Theodosius II, est né le 10 avril 401 et est mort le 28 juillet 450. Il fut empereur de 408 à 450 à l’âge de 7 ans. Théodose II régna sous l’influence de son entourage : le Préfet du Prétoire Anthémius, puis sa sœur aînée Pulchérie, ainsi que sa femme Aelia Eudocia.

 

Pièce de monnaie à l’effigie de Théodose II tenant un étendard et une orbe.

Autre code

Le Code Justinien

Compilation par Théophile et Tribonien d'une abondante série de lois de Justinien, augmentée de certaines constitutions impériales antérieures, les plus anciennes remontant à Hadrien, rédigées en latin. Première publication en 529, seule la 2e édition officielle (534) est conservée .
Beaucoup de matériel du Codex Theodosianus sera repris au siècle suivant par les jurisconsultes byzantins sous l’empereur Justinien Ier dans une monumentale œuvre légale, le Corpus Iuris Civilis, dont le noyau, appelé Codex Justinianus et publié en l’an 529, « contient quatre mille sept cents articles, [est] divisés en douze livres [et] est le fondement du droit civil moderne » . Mais ce droit byzantin n’est-t-il pas que du droit romain récupéré ? Des spécialistes soutiennent plutôt l’inverse : « Le droit romain est finalement plus byzantin que romain ! […] Ce n’est pas le moindre mérite de Byzance d’avoir su distinguer le juridique du judiciaire. Un juriste glose les textes fondateurs du droit ; un juge a pour mission non de les appliquer brutalement, mais de s’en inspirer pour régler un cas individuel. »

Ouvrages :

Jean Jacques Porchat : Essai sur les changemens opérés par Théodose le Jeune dans la jurisprudence romaine ...1823.
Théodose (empereur d'Orient ; 401-450); Godefroy, Jacques (1587-1652); Marville, Antoine de (1609-1693); Ritter, Johann Daniel (1709-1775) : "Codex theodosianus cum perpetuis commentariis Jacobi Gothofredi... Praemittuntur chronologia accuratior chronicon historicum et prolegomena subjiciuntur notitia dignitatum, prosopographia, topographia index rerum et glossarium nomicum. Opus posthumum... recognitum et ordinatum ad usum codicis Justinianei opera et studio Antonii Marvillii... Editio nova in VI. Tomos digesta... emendata variorumque observationibus aucta, quibus adjecit suas Joan. Dan. Ritter..."; 6 tomes : ill. gr.s.c. ; in-fol.; 1736/1745; Lipsiae : sumptibus Maur. Georgii Weidmanni.

Sur le web :

....

vendredi 1 novembre 2013


ASTRUC, Jean (1684-1766)  : Mémoires pour l'Histoire Naturelle de la Province de Languedoc, Paris, Guillaume Cavelier, 1737.

Collaborateurs : 
Nolin, Jean Baptiste (1657-1725) – Cartographe
Aubin Graveur (16..?-17..?) – Graveur
Le Sueur, Vincent (1668-1743) – Graveur
1737 A Paris, Chez Guillaume Cavellier, 1737. In-quarto (204 X 255); (1) f. blanc, XXVI (dont titre) pages, (1) f. de corrections et additions, 630 pages, (1) f. d'approbation et privilège, 4 cartes et 6 planches hors-texte. ‎EDITION ORIGINALE ornée de 10 PLANCHES gravées sur vélin fort dont 4 CARTES à double page (dont deux du cartographe Jean-Baptiste Nolin gravées par Aubin) et 6 planches dépliantes gravées sur cuivre (fontaines de Fontest-Orbe et de Fonsanche, machine à canaliser une fontaine, coupe et plan des bains de Balaruc, meule à broyer le pastel, outils divers). Si Jean Astruc (1684-1766) fut avant tout un éminent médecin et l'un des pionniers de l'exégèse moderne, on fait de nos jours l'éloge de son travail scientifique qui contient de nombreux détails curieux sur la région languedocienne. Son ouvrage est composé en trois parties : Mémoires de géographie (essentiellement sur le Languedoc), Mémoires de physique (fontaines, bains, vents, etc.) et Mémoires de littérature (étude linguistique sur les rapports entre langue celtique et langue d'Oc, superstitions et légendes en Languedoc, mais également étude sur les poissons fossiles et la pêche du mulet dans les étangs de Lates, etc.). Astruc est le premier qui ait donné une explication scientifique du phénomène de la fontaine de Fontestorbes (Ariège), habitée selon la légende par des fées qui y venaient laver leur linge à l'aide de battoirs en or. On notera également un très intéressant chapitre sur la culture et la préparation du pastel (pages 323 à 331). Cet ouvrage, d'une vaste érudition, est devenu RARE.
Astruc a décrit la voie d'Antonin