jeudi 30 mai 2013

Production de houille en Ardèche, au XIXe siécle.


....

I. — Mines de houille.

Les cinq concessions de mine de houille exploitées en 1896, sont, comme en 1895, celles de Pigère et Mazel, Sallefermouse, Montgros, faisant partie du bassin houiller du Gard, dont elles constituent l'extrémité Nord, avec la concession inexploitée de Doulovy ; les deux autres sont celles de Prades et Nieigles et de Jaujac, qui forment le bassin d'Aubenas.

La production des mines de houille a été la suivante pendant l'année 1896 :
Mines de Prades et Nieigles .........33,633 tonnes
Mines de Jaujac ...........................62
Mines de Sallefermouse ...............14,714
Mines de Pigère et Mazel ..............2,467
Mines de Montgros ......................40
                                                          ___________

Total. ......................................... 50,916 tonnes


Elle n'avait été, en 1895, que de 44,280 tonnes; l'augmentation résultante de 6,000 tonnes, est due notamment aux mines de Sallefermouse, dont l'activité a été beaucoup plus grande que les années précédentes.
Les débouchés et les prix de vente n'ont guère varié.
Aux mines de Prades, l'exploitation a été continuée dans les deux quartiers du puits Chalmeton et du puits Taillade. Ce dernier doit être prochainement abandonné ; on s'occupe de créer un nouveau centre d'extraction au puits Armand et d'aménager un nouvel étage au puits Chalmeton. Ces mines ont occupé, en 1896, une moyenne de 247 ouvriers, dont 123 à l'intérieur et 124 à l'extérieur, ce dernier chiffre comprenant 6 femmes et 20 enfants au-dessous de 18 ans.
A Jaujac, il n'y a plus que quelques travaux de glanage.

La mine de Sallefermouse a eu, en activité, les trois quartiers du Souterrain, des Gros et de Gombelongue, le premier étant de beaucoup le plus important ; on a entrepris en même temps quelques recherches a l'intérieur de la concession. La moyenne des ouvriers employés a été de 120, dont 84 à l'intérieur et 36 à l'extérieur comprenant 3 femmes et 12 enfants au-dessous de 18 ans.

La mine de Pigère qui appartient à la même compagnie, est beaucoup moins importante ,elle n'a occupé, en 1896, que 16 ouvriers en moyenne.

A Montgros, les travaux sur les affleurements de la Crouzille ont été abandonnés et une autre équipe a entrepris au puits Martin quelques recherches, également abandonnées aujourd'hui.


Source : Rapports et délibérations / Département de l'Ardèche, Conseil général, année 1897.


....

samedi 11 mai 2013

Jean Louis Giraud Soulavie

.....

Jean Louis Soulavie (1752-1813) naquit à Largentière dans le Vivarais le 8 juillet 1752. Sa famille est originaire du hameau de Bise, à proximité de la commune d'Antraigues-sur-Volane, elle remonte au XVe siècle.
Soulavie a commencé sa carrière comme ecclésiastique à Antraigues. Il a rédigé un nombre très important d'ouvrages. Pour se distinguer de son frère cadet qui portait le même prénom que lui, Soulavie a signé ses œuvres Jean Louis Giraud Soulavie.
Il est l'auteur d'un important ouvrage inachevé, intitulé "Histoire naturelle de la France méridionale" publié en 7 volumes de 1780 à 1784 chez plusieurs éditeurs, en différents endroits.
Ordonné prêtre en 1776 pour répondre au vœu maternel, il fut nommé vicaire à Antraigues. Se trouvant au centre d'une région volcanisée, sa curiosité l'amena tout naturellement à effectuer des observations géologiques. Il se se consacra à la géographie physique, à l'observation des volcans notamment. Ses recherches l'amenèrent à formuler des lois générales sur la formation du globe. Il quitta son vicariat probablement au mois d'août 1778 pour rentrer dans sa famille, puis se rendre à Paris où il parvint en 1779 ; mais il n'abandonna pas pour autant ses excursions géologiques. Il publia à Nîmes, en 1780, les deux premiers volumes de l'Histoire naturelle de la France méridionale concernant le Vivarais et ses volcans (tome I. Histoire naturelle du Vivarais ; tome  II. Histoire naturelle des volcans du Vivarais ).
Dans un de ses ouvrages, Soulavie donne une description sommaire du contenu du château du comte d'Antraigues, à Aizac, avant qu'il ne soit mis à sac en 1792. (Cliquer pour agrandir)

Documentation :

  • Jean Louis Soulavie  : "Histoire naturelle de la France méridionale ; ou Recherches sur la Minéralogie du Vivarais, du Viennois, du Valentinois, du Forez, de l'Auvergne, du Velai, de l'Uségeois, du Comtat-Venaissin, de la Provence, des diocèses de Nismes, Montpellier, Agde, &c.Sur la Physique de la Mer méditerranée, sur les Météores, les Arbres, les Animaux, l'Homme & la Femme de ces Contrées. Par M. l'Abbé Giraud-Soulavie." ; In-8°; Nismes : impr. de C. Belle, 1780-1781.(. I. Histoire naturelle du Vivarais ; II. Histoire naturelle des volcans du Vivarais).
  • Le château des comtes d'Antraigues se trouvait au dessus de la rivière nommé "La Besorgues" dans la paroisse d'Ayzac. Aujourd'hui la ruine se trouve sur la commune de la Bastide sur Besorgues (07600).
  • Biographie de Jean Louis Giraud Soulavie par Marie-Louise Hustache http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/756-jean-louis-soulavie
  • Mazon, Albin : "Histoire de Soulavie", Paris, 1893.
.....