mercredi 27 février 2013

De l'or en Ardéche

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Depuis l’antiquité on trouve de l’or dans la bordure sud-est du Massif Central (Cévennes). En Ardèche, on trouve de l’or dans plusieurs rivières venant de la Cévenne ardechoise: l’Ardèche, l’Erieux, la Ganière, la Cèze.
Au cours des ages, on a trouvé plusieurs grosses pépites prés des Avols, on connaît des alluvions aurifères dans la Ganière. On a signalé de l’or à proximité des villages de Brahic, et Malbosc. Sur les bords du Rhône près de La Voulte s/Rhône il y aurait aussi du métal précieux. La rivière l'Ardèche et le Chassezac roulent des paillettes d'or. Deux affluents droits du Rhône, l'Erieux et le Doux sont également aurifères.

Ce n'est n'est pas un phénomène récent puisque déjà, aux temps romains, Pline l'Ancien (23-79 après J.C.) en parlait dans un de ses ouvrages.

Polybe, Strabon, citent souvent eux aussi son exploitation, et n'oublions pas que Diodore de Sicile s'exprime ainsi à leur sujet: « Galliam omnem sine argento, sed aurum ei a naturâ datum sine arte et sine labore, propter arenas mixtas auro, quas flumina extra ripas diffîuentia longo circuitu per montes ejiciunt in finitimos agros, quas sciunt lavare et fundere, unde homines et feminœ soient sibi annulos, zonas et armillas conficere".


Diodore de Sicile, historien grec, qui vivait 60 ans avant Jésus-Christ, nous a laissé, parmi les fragments de ses œuvres, un document fort curieux et digne d'attention, sur la richesse aurifère de la Gaule à l'époque où il vivait.
« Dans la Gaule, dit-il, on n'extrait point d'argent, mais beaucoup d'or. La nature des lieux fournit abondamment de l'or aux habitants, sans les peines du travail du mineur. Les fleuves, dans leur cours, au moyen des affluents qui touchent au pied des montagnes, entraînent dans leurs alluvions de grands amas d'or. Les gens qui s'occupent de ce genre de travail brisent , et mettent en bouillie les mottes de terre qui contiennent des grains d'or ; ensuite, cette bouillie, lavée dans l'eau, est mise en fusion par des fourneaux. Une si grande quantité d'or est amassée par ce procédé, que non-seulement les femmes, mais les hommes, s'en font des parures; aussi portent-ils des bracelets d'or aux poignets et aux bras, de gros colliers d'or au cou, de beaux anneaux d'or, et même des cuirasses d'or pur. Ce qu'il y a de singulier et de tout a fait remarquable, c'est ce qui est observé dans les temples des dieux par les riches Gaulois. Dans les temples et les lieux sacrés de ce pays on consacre en l'honneur des dieux beaucoup d'or répandu çà et là, et, quoique les Gaulois soient très-avares, personne n'y touche, tant ils sont scrupuleux dans leur religion. »

Aujourd'hui ce sont des quantités infimes qui se rencontrent à la surface et dans les cours d'eau. De ce tableau de l'historien grec a ce qui existe aujourd'hui, il y a loin; mais réfléchissons que depuis trois mille ans la Gaule produit de l'or que ses fleuves portent chaque jour dans l'Océan et la Méditerranée. Il est à croire qu'à l'arrivée des Gaulois dans cette partie de l'Europe, ils durent trouver, sur le sol vierge, des pépites brillant au soleil ; ça et là gisaient de gros morceaux d'or pur ou mélangé d'un peu de gangue ; les cours d'eau non fouillés avaient un sable riche en métal précieux, et la cueillette était si facile que nos ancêtres chargeaient de ce travail les femmes et les estropiés.

L'or gaulois était connu du monde antique et "Gallia aurifera" est souvent citée par les auteurs anciens, grecs et latins, ce qui éveilla la convoitise romaine. Rome étant très pauvre en or, les conquêtes de la république romaine avaient entre autres buts celui de ponctionner les mines d'or en activité dans les régions conquises. Une des raisons de la présence romaine et de son implantation en Helvie, est la collecte de l’or. Les dettes de César et de Rome furent épongées par l'or de la guerre des Gaules. En réaction à ce pillage, les gaulois ont comblé, noyé et caché grand nombre de leurs exploitations minières de manière si efficace que l'on ne parvint à en retrouver les traces que de nos jours.

Plutarque écrivain grec (50 à 120 après JC) écrit que Jules César conquit la Gaule avec le fer des romains et asservit la république avec l'or des Gaulois.

Notre région est connue également, depuis longtemps, pour ses richesses aurifères. Mais l'or en filons n'existe pas, ou du moins n'a pas été découvert. Nous savons seulement que le bassin houiller de Banne et de Bessèges semble reposer sur une base d'épaisseur très variable faite de quartz et de micaschiste. C'est probablement de leurs sables que proviennent les paillettes que l'on a récoltées et que l'on récolte toujours dans la Ganière et la Cèze. Car nous avons encore des prospecteurs amateurs ou semi professionnels, hantés par l'idée de l'or, qui lavent les "sables aurifères" apportés par les alluvions de ces rivières. Comme nous avons toujours eu, depuis des siècles, des prospecteurs à la recherche de l'Eldorado Cévenol.

Au 18ème siècle, l'abbé Gua de Malves, membre de l'Académie des Sciences, dressa une "carte des contrées aurifères des Cévennes" y compris des ruisseaux des environs de Pigère, Malbosc et Brahic. M. de Gensanne fit également un relevé pour l'administration des États de Languedoc. Il précisa que l'on trouvait des terres aurifères le long de la Cèze, comme depuis Saint-Ambroix jusqu'au dessus de Malbosc dans la petite rivière de Gagnière. De vieux documents nous apprennent que Gardon, Cèze et Ganière furent citées en 1718 par René Antoine Ferchault de Réaumur parmi les rivières aurifères de France, dans un mémoire de l'Académie des Sciences. Le copiste nous dit également que, d'après un mémoire lu dans une séance de l'Académie Royale de Nîmes par M. Le Cointe, en 1754 : "...les rivières cévenoles, peu considérables dans les temps ordinaires, grossissent par les pluies ou la fonte des neiges, sortent de leur lit et inondent toutes les terres situées sur les bords. C'est à la suite de ces inondations, et après que les rivières ont repris leurs cours naturel, qu'on trouve de l'or mêlé dans les sables, surtout où elles forment un coude ».

A suivre...

Documentation :

Ouvrages :

  • Debombourg, Georges : « Gallia aurifera. Études sur les alluvions aurifères de la France », 32 pages, 1868, A. Vingtrinier.
  • Hugo, Abel : France pittoresque, Volume 1, page164, 1835.
  • Malte-Brun, Conrad & Malte-Brun, Victor Adolfe : Nouvelles annales des voyages: Volumes 3 à 4 - 1868 Page 244.:

Revues

  • Revue du Lyonnais tome VI, 1868 - Page 17.
  • Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, par Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon ; Année ? page 332.

Notes :


  • Jean-Paul de Gua de Malves, prieur de Saint George-de-Vigou, né vers 1712 à Carcassonne et mort le 2 juin 1786 à Paris, est un savant français, premier concepteur de l’Encyclopédie.
Surle web 

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dimanche 3 février 2013

Animaux

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Quelque mammifères connus sur la commune d'Antraigues.


Nom valide Nom vernaculaire
Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758)  Chevreuil européen, Chevreuil
Erinaceus europaeus Linnaeus, 1758  Hérisson d'Europe
Lepus capensis Linnaeus, 1758   **
Martes foina (Erxleben, 1777)  Fouine
Martes martes (Linnaeus, 1758)  Martre des pins, Martre
Meles meles (Linnaeus, 1758)  Blaireau européen
Mustela nivalis Linnaeus, 1766  Belette d'Europe
Oryctolagus cuniculus (Linnaeus, 1758)  Lapin de garenne
Sciurus vulgaris Linnaeus, 1758  Écureuil roux
Sus scrofa Linnaeus, 1758  Sanglier
Talpa europaea Linnaeus, 1758  Taupe d'Europe
Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758)  Renard roux


Lepus capensis ou Lièvre du Cap est une espèce de lièvre originaire d'Afrique qui s'est répandue dans plusieurs régions d'Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Il est herbivore, nocturne et sa course est rapide.

Source de informations : Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2003-2012. Inventaire national du Patrimoine naturel, site Web : http://inpn.mnhn.fr. . Le 3 février 2013.


Antraigues est située dans une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

ZNIEFF 820031015 - Ruisseaux de la Volane, du Mas, de la Bise et de la Gamondes :

Cet ensemble naturel s'organise autour du réseau hydrographique et de nombreuses prairies en fond de vallée et sur une partie des pentes. Celles-ci sont souvent (ou étaient) irriguées par des "béalières". Les autres milieux importants sont les parois rocheuses, les châtaigneraies, les landes et certains micro-milieux humides en bord de rivière. Les rivières sont de type torrentiel, avec un peuplement piscicole dominé par la Truite fario (zone à salmonidés). Elles sont favorables à la Loutre ; très localement, le Sonneur à ventre jaune, amphibien remarquable, est présent dans les vasques en bordure de rivière. 
Les prairies irriguées sont étudiées sur la vallée de la Bise depuis 1998 (avec une étude concernant l'impact des "béalières" sur le milieu naturel), d'où une connaissance ponctuelle mais assez bonne de ce type de milieux. Dans ce cadre, ont été recensés 141 espèces de végétaux vasculaires, 62 espèces de papillons rhopalocères et 24 espèces d'orthoptères. Les oiseaux de milieux ouverts sont nombreux et occupent essentiellement les landes pâturées, comme l'Alouette lulu ou la Fauvette pitchou. Les menaces concernant le site sont liées à l'abandon des pratiques agricoles traditionnelles, qui compromet le maintien des milieux ouverts et semi-ouverts de pente.
Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.
Cet inventaire est devenu aujourd’hui un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière….).
La collecte de l’information est réalisée au niveau régional selon une méthodologie commune et définie conjointement par le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) et le MEDD, afin de garantir au mieux la cohérence des informations en provenance des différentes régions. La saisie se fait sur un logiciel développé spécifiquement. Après validation régionale par le Conseil Scientifique Régional de Protection de la Nature (CSRPN), les données sont transmises au MNHN pour validation nationale.
Les DIREN sont maîtres d’œuvre de l’inventaire, elles s’appuient sur un Secrétariat scientifique qui peut être délocalisé (confié à une association locale de protection ou d’étude de la nature) et sur un CSRPN. Les observations sont transmises par l’ensemble du réseau naturaliste : ONF, ONCFS, CSP, RNF, CELRL, Espaces naturels de France, associations d’études et de protection de la nature. Les Conservatoires botaniques nationaux participent activement à l'inventaire ZNIEFF, d'une part à travers le secrétariat scientifique qu'ils assurent parfois et, d'autre part à travers le réseau de collecte des données.
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