dimanche 27 janvier 2013

Les rapaces

...

Selon les estimations obtenues après analyse, la France abriterait entre 286 000 et 392 000 couples de rapaces nicheurs.
Près de 70 % de ces effectifs est constitué par deux espèces seulement : la buse variable (43 %) et le faucon crécerelle (25 %).
Les estimations réalisées par interpolation peuvent être considérées comme fiables dans la mesure où elles coïncident avec d’autres effectifs obtenus par des suivis plus précis pour certaines espèces. De plus, si d’éventuelles variations locales peuvent exister (liées à la pression d’observation, aux conditions de recherche et à la capacité de détection propre à chaque espèce), elles sont globalement gommées à l’échelle du pays.
Globalement, les effectifs obtenus lors de l’enquête Rapaces 2000 sont supérieurs à ceux publiés lors de la précédente enquête FIR-UNAO en 1984. Ces différences peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs dont notamment l’augmentation réelle de la taille des populations liée à la protection légale des rapaces depuis 1972 et à son application pratique progressive.
Un autre facteur est lié aux différences entre les méthodes de recensement et d’analyses utilisées lors des deux enquêtes. Par exemple, l’enquête Rapaces 2000 s’est effectuée sur des surfaces de prospection plus petites que celles de l’enquête précédente, ce qui a conduit à une prospection plus poussée, et donc à un inventaire plus complet.
Grâce à la qualité de la couverture du territoire lors de l’enquête, des estimations régionales ont pu être calculées pour certaines espèces. Cependant, ces résultats, présentés dans le tableau suivant, ne doivent être considérés qu’à titre indicatif.
Selon les estimations réalisées, les régions Auvergne, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Midi-Pyrénées abritent des effectifs importants de rapaces, notamment les espèces menacées. En conclusion, par comparaison avec les effectifs obtenus en Europe de l’Ouest, la France accueille à elle seule 21 % des effectifs de rapaces ouest-européens, toutes espèces confondues. Au vu de cette abondance tout comme de la richesse spécifique abritée en France, notre pays a une responsabilité importante vis-à-vis de la conservation de ces espèces.

Les rapaces diurnes comprennent 47 espèces.

Ils sont répartis en trois familles.

Accipitridés (ACCIPITRIDAE)

34 espèces :
  • aigles, 
  • bondrées
  • busards,
  • buses,
  • éperviers,
  • milans, 
  • vautours.
Nom scientifique Nom français
Pernis apivorus (Linné, 1758) Bondrée apivore
Elanus caeruleus (Desfontaines) Elanion blanc
– E. c. caeruleus (Desfontaines, 1789)
Milvus migrans (Boddaert) Milan noir
– M. m. migrans (Boddaert, 1783)
Milvus milvus (Linné) Milan royal
– M. m. milvus (Linné, 1758)
Haliaeetus albicilla (Linné, 1758) Pygargue à queue blanche
Gypaetus barbatus (Linné, 1758) Gypaète barbu
– G. b. aureus (Hablizl, 1783)
Neophron percnopterus (Linné) Vautour percnoptère
– N. p. percnopterus (Linné, 1758)
Gyps fulvus (Hablizl) Vautour fauve
– G. f. fulvus (Hablizl, 1783)
Torgos tracheliotus J. R. Forster, 1791 Vautour oricou
Aegypius monachus (Linné, 1766) Vautour moine
Circaetus gallicus (Gmelin, 1788) Circaète Jean-le-blanc
Circus aeruginosus (Linné) Busard des roseaux
– C. a. aeruginosus (Linné, 1758)
Circus cyaneus (Linné) Busard Saint-Martin
– C. c. cyaneus (Linné, 1766)
Circus macrourus (S. G. Gmelin, 1771) Busard pâle
Circus pygargus (Linné, 1758) Busard cendré
Accipiter gentilis (Linné) Autour des palombes
– A. g. gentilis (Linné, 1758)
– A. g. arrigonii (Kleinschmidt, 1903)
Accipiter nisus (Linné) Epervier d'Europe
– A. n. nisus (Linné, 1758)
– A. n. wolterstorffi (Kleinschmidt, 1901)
Buteo buteo (Linné) Buse variable
– B. b. buteo (Linné, 1758)
– B. b. arrigonii Picchi, 1903
– B. b. vulpinus (Gloger, 1833) Buse des steppes
Buteo rufinus (Cretzschmar) Buse féroce
– B. r. rufinus (Cretzschmar, 1827)
– B. r. cirtensis (J. Levaillant, 1849)
Buteo lagopus (Pontoppidan) Buse pattue
– B. l. lagopus (Pontoppidan, 1763)
Aquila clanga Pallas, 1811 Aigle criard
Aquila pomarina C. L. Brehm, 1831 Aigle pomarin
Aquila pennata (Gmelin, 1788) Aigle botté
Aquila chrysaetos (Linné) Aigle royal
– A. c. chrysaetos (Linné, 1758)
Aquila fasciata Vieillot Aigle de Bonelli
– A. f. fasciata Vieillot, 1822
Aquila nipalensis Hodgson, 1833 Aigle des steppes

Appartenance subspécifique inconnue
Aquila heliaca Savigny, 1809 Aigle impérial
Aquila adalberti C. L. Brehm, 1861Aigle ibérique

Falconidés (FALCONIDAE)

12 espèces :
  • faucons.

Nom scientifique Nom français
Falco naumanni Fleischer, 1818 Faucon crécerellette
Falco tinnunculus Linné Faucon crécerelle
– F. t. tinnunculus Linné, 1758
Falco vespertinus Linné, 1766 Faucon kobez
Falco columbarius Linné, 1758 Faucon émerillon
– F. c. aesalon Tunstall, 1771
– F. c. subaesalon C. L. Brehm, 1827
Falco subbuteo Linné Faucon hobereau
– F. s. subbuteo Linné, 1758
Falco eleonorae Gené, 1839 Faucon d'Éléonore
Falco concolor Temminck, 1825 Faucon concolore
Falco biarmicus Temminck, 1825 Faucon lanier
– F. b. feldeggii Schlegel, 1843
– F. b. erlangeri Kleinschmidt, 1901
Falco cherrug Gray Faucon sacre
– F. c. cherrug Gray, 1834
Falco rusticolus Linné, 1758 Faucon gerfaut
Falco peregrinus Tunstall Faucon pèlerin
– F. p. peregrinus Tunstall, 1771
– F. p. brookei (Sharpe, 1873)
– F. p. calidus Latham, 1790


Pandionidés (PANDIONIDAE)

1 espèce :

  • Balbuzard pécheur - Pandion haliaetus (Linné).

Sources : 

Sur le web

http://www2.mnhn.fr/crbpo/spip.php?rubrique111

Bibliographie:

  • Svensson, Lars (1941-....) & Mullarney, Killian (1958-....). Illustrations / Graphisme & Zetterström, Dan (1954-....). Illustrations / Graphisme & Lesaffre, Guilhem. Traduction & Paepegaey, Benoît. Traduction :  " Le guide ornitho [Texte imprimé] : le guide le plus complet des oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen Orient : 900 espèces" / texte et cartes, Lars Svensson ; illustrations et légendes, Killian Mullarney et Dan Zetterström ; traduction de l'anglais, adaptation et supervision scientifique, Guilhem Lesaffre et Benoît Paepegaey. - Nouvelle édition ; Trad. de : "Fågelguiden, Europas och Medelhavsområdets fåglar i fält";  1 vol. (446 p.) : ill. en noir et en coul., cartes ; 20 cm; Bibliogr. p. 427-428. Index;    2010, Paris : Delachaux et Niestlé. ISBN :  978-2-603-01695-4 (rel.), EAN :  9782603016954; 30 EUR
  • Génsbøl, Benny. Auteur & Tattevin, Marie-Anne. Traduction & Bertel, Bjarne. Illustrations / Graphisme :  "Guide des rapaces diurnes [Texte imprimé] : Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient" / Benny Génsbøl ; [trad. du danois par] Marie-Anne Tattevin ; [illustrations Bjarne Bertel]. - 3e éd.; Trad. de : "Rovfuglene i Europa, Nordafrika og Mellemøsten"; 1 vol. (403 p.) : ill. en coul., cartes ; 20 cm; Bibliogr. p. 396-401. Index; 2005, Paris : Delachaux et Niestlé, DL 2005; ISBN :  2-603-01327-0 (rel.),  EAN :  9782603013274; 38,95 EUR.

...

mardi 22 janvier 2013

Busards des roseaux empoisonnés : condamnation.

....

Un agriculteur vendéen, accusé d'avoir empoisonné des Busard des roseaux, vient d'être condamné à deux mois de prison avec sursis et 500 € d'amende :

Busard des roseaux © Aurélien Audevard.

Le 15 janvier, le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne en Vendée a condamné un agriculteur retraité d'Angles (85) à deux mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende. En juillet 2011, les agents de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) avaient constaté, sur son terrain de Saint-Benoist-sur-Mer, la présence de rats empoisonnés et d'oiseaux morts : trois milans.
En mars 2012 le même agriculteur à la retraite a été une nouvelle fois contrôlé par le même organisme et cette fois-ci les agents ont découvert sur son terrain un cadavre de rat gris, à quelques mètres de ceux de deux busards des roseaux. Le prévenu a avoué que les rats empoisonnés servaient d'appât pour piéger les buses ou les pies, qui, d'après lui, détruisaient les canetons. Pour cela il utilisait du carbofuran, un pesticide très toxique dont l'usage est interdit en France.

L'empoisonnement, première cause de destruction des espèces sensibles.

Le tribunal a estimé que ces pratiques, dont le prévenu a été reconnu coupable, portent atteinte au système écologique. La peine prononcée devant éviter qu'elles ne se reproduisent.
A noter que pour ce préjudice, la Fédération de Chasse a obtenu 400 € de dommages et intérêts et frais de justice. Quant à la LPO, représentée par l'un de ses bénévoles, André Barzic, elle a obtenu 1000 € de dommages et intérêts et 100 € pour ses frais de justice. La LPO qui rappelle d'ailleurs que l'empoisonnement est la première cause de destruction d'espèces sensibles comme le busard des roseaux.

La réserve de l'Ile d'Olonne, située à environ 7 km au nord des Sables d'Olonne héberge le Busard des roseaux (Circus pygargus) et de nombreuses autres espèces protégées.

Documentation

Busard des roseaux 

Circus aeruginosus (Linnaeus, 1758)
(Chordata, Aves, Falconiformes

Longueur 48-56 cm, envergure 115-130 cm, poids 400-800 g.

C’est une espèce de plaine qui évite les zones forestières et montagneuses. L’habitat préférentiel est constitué d’eaux peu profondes envahies de grandes roselières ou typhaies. D’autres milieux tels que les tourbières, les champs irrigués, les prairies et cultures peuvent être utilisés, notamment comme terrains de chasse, lorsque les roselières sont insuffisantes.

L’espèce se nourrit surtout d’animaux terrestres et aquatiques tels que les petits rongeurs et oiseaux. Les cadavres et les animaux malades sont également consommés. La taille et la diversité des espèces dépendent des circonstances locales, la proie la plus facile étant préférée. La chasse se fait à faible hauteur (2 à 6 m), en utilisant la végétation au sol et les accidents de terrain pour surprendre les proies. Les captures sur l’eau sont rares.

Le Busard des roseaux est normalement un chasseur solitaire. Il peut migrer et dormir au sol en groupe. Le mâle est parfois bigame et peut même s’accoupler avec une 3e femelle. Toutefois, cette dernière est habituellement délaissée dès qu’il doit consacrer son temps aux premières nichées écloses. La reproduction est solitaire à semi-coloniale, le couple acceptant le voisinage d’autres nids à quelques dizaines de mètres. Le territoire du site de nid est faiblement marqué, seuls les abords immédiats étant défendus contre le passage d’individus de la même espèce. Lors des belles journées, le mâle cercle ou vole acrobatiquement à grande hauteur. Les parades en compagnie de la femelle, qui incluent de fausses attaques, ont lieu plus bas et à faible distance du site de nid. Le mâle nourrit la femelle dès le début de printemps et elle dépend entièrement de son approvisionnement pendant l’incubation et les premiers jours d’élevage des jeunes.

Le nid est un entassement important d’herbes, de roseaux et de rameaux qui atteint 50 à 80 cm de diamètre pour 25-30 cm de hauteur (voire plus s’il est situé au-dessus de l’eau). La femelle seule le construit, le mâle édifiant de faux nids et des plates-formes. La ponte de 3 à 8 œufs (max. 12) débute à la mi-avril. L’incubation dure de 31 à 38 jours par œuf, commençant avec le 1er, parfois le 2e ou le 3e. L’éclosion est asynchrone, sauf pour les premiers œufs qui peuvent éclore le même jour. Les jeunes explorent les environs du nid à l’âge de 1 mois et s’envolent une semaine plus tard.

Spanneut, L. (Ecosphère, Service du Patrimoine Naturel.), 2008.


Sources :

...

mardi 15 janvier 2013

Grand week-end de comptage des oiseaux des jardins !

 ...

26 et 27 janvier 2013 :

Vous faites quoi le dernier week-end de janvier ?

Le Muséum national d’Histoire naturelle et la LPO vous invitent à passer 1 h à compter les oiseaux de votre jardin !


Cette année, et pour la première fois, l’Observatoire des oiseaux des jardins organise un grand comptage national des oiseaux des jardins, le dernier week-end de janvier, à savoir les 26 et 27 janvier 2013. Toutes les personnes déjà contributrices à l’Observatoire sont invitées à prendre part à ce recensement dans leur jardin. Toutes les autres personnes qui ne connaissent pas encore ce programme et qui souhaitent y prendre part pour la première fois ce week-end-là, sont également les bienvenues ! Rendez-vous sur le site : www.oiseauxdesjardins.fr. N’hésitez pas à en parler autour de vous !

Mode d’emploi :

  • la première chose à faire est de choisir un jour. Samedi ou dimanche ? A vous de voir !Et de trouver un crayon :-)
  • maintenant il faut trouver le lieu ! Vous possédez déjà un jardin inscrit dans l’Observatoire ? Vous pouvez alors effectuer le recensement dans ce jardin. Vous êtes en déplacement, en vacances ou ailleurs ? Vous pouvez alors inscrire un autre jardin, qu’il s’agisse d’un jardin privé, d’un parc public, de votre lieu de travail…. Si vous possédez plusieurs jardins et que vous souhaitez effectuer 2 recensements durant le week-end, cela est également possible ! Vous avez envie de vous investir encore plus dans ce comptage ? Il vous est possible de réaliser deux comptages dans deux jardins différents au cours du week-end !
  • il ne vous reste plus qu’à observer et noter durant 1h tous les oiseaux qui visitent votre jardin. Le créneau horaire d’observation est libre, à vous de le choisir. Il faut tout de même garder à l’esprit que le matin reste le moment le plus propice à l’observation.
  • la dernière étape est de faire parvenir vos observations sur le site de l’Observatoire : www.oiseauxdesjardins.fr. Si vous n’êtes pas encore inscrits, cela ne vous prendra que quelques petites minutes ! Vous trouverez des informations sur la procédure d’inscription ainsi que sur le fonctionnement du site ici : Participer : mode d’emploi,

ATTENTION : afin d’éviter de compter 2 fois le même oiseau, il est important de ne noter que le nombre maximal d’oiseaux d’une même espèce vu en même temps ! Par exemple, si vous comptez 4 moineaux, puis 2, puis 3, ne retenez que 4 moineaux. De même, il est important de ne noter que les oiseaux posés dans le lieu d’observation et non ceux qui ne font que le survoler.
Un problème d’identification ? Pas de panique ! Prenez une photo de l’individu en question et envoyez là à l’adresse de l’Observatoire (oiseauxdesjardins@lpo.fr) avant le 28 février 2013. Nous vous aiderons à l’identifier afin de pouvoir l’ajouter à la liste des espèces observées ce week-end !


Des grands week-ends de comptage de ce type existent déjà dans plusieurs pays, avec en tête le Christmas Bird Count (recensement des oiseaux de Noël) organisé depuis maintenant 113ans aux Etats-Unis et qui rassemble plusieurs dizaines de milliers de personnes. Plus d’informations ici. Un recensement de ce type : Devine qui vient manger chez nous aujourd’hui ? est également organisé chaque année et depuis 10ans en Belgique par l’association Natagora (plus d’informations ici.) Plus proche de nous, diverses régions françaises organisent également ce type de manifestations, c’est par exemple le cas de la Normandie et de la région Rhône-Alpes.

L’émerveillement, que procure l’observation de ces oiseaux, ainsi que les nombreuses découvertes personnelles dont vous êtes les témoins privilégiés dans vos jardins chaque hiver, sont déjà une fin en soi. Ils donnent envie à une grande majorité d’entre vous de réaliser dans son jardin des aménagements, le rendant encore plus accueillant pour les oiseaux. Mais au-delà de cet émerveillement et de cette envie de participer à la protection de la nature de proximité, ces recensements, s’ils sont menés sur le long terme, permettront de collecter des informations de valeur, qui une fois analysées par les scientifiques du Muséum, apporteront des renseignements sur les populations d’oiseaux qui visitent les jardins.


Alors rendez-vous est donné dans les jardins les 26 et 27 janvier 2013 !

Un grand merci pour votre participation !

Pour toutes précisions ou questions, contact : LPO / Marjorie Poitevin : oiseauxdesjardins@lpo.fr ou marjorie.poitevin@lpo.fr
Site internet : www.oiseauxdesjardins.fr

3 étapes pour participer :


.....