dimanche 23 décembre 2012

Étonnants papillons d’Europe, l’Envol par nature.

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Un document étonnant réalisé par Nathalie Truchet & Yves Lanceau.
Scénario : Catherine Thoraval, Narratrice : Sandrine L'Ara
Musique : Tony (Anthony James) Pagano, Son nature : ReservoirSon,
Montage : Clémence Le Prévost, 
Mixage son : A-dapt, Mathieu Gauriat, 
Etalonnage : Hervé Lucas, 
Camera motion : Michel Tavernier avec la participation de Benjamin Fatras  

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Cette production bi-lingue (français/anglais) existe sur support DVD ou Blu-Ray. Elle comporte 2 courts métrages vidéo :

  1. Étonnants papillons d’Europe, l’Envol par nature, durée 27’ 30”.
Ambassadeurs gracieux des insectes, les papillons savent, depuis toujours, séduire et inspirer les créateurs par la légèreté de leurs vols et l’extraordinaire palette de leurs coloris. De l’œuf au papillon, la métamorphose de cet insecte délicat n’est pas sans danger. Comment fait-il pour survivre ? Pourquoi s’intéresser au sort de ces insectes ? Quel rôle jouent-t-ils dans la biodiversité de notre environnement ? Dans ce documentaire, vous serez l’observateur privilégié de la vie de 66 papillons Européens dont 29 nocturnes, vivants dans différents biotopes : plaine, bord de mer, montagne.
Asthonishing European Butterflies & Moths
Ambassadors of the insects, butterflies have always inspired artists by their gracious manner of flying and their extraordinary pallet of colors.the egg to the butterfly, this metamorphosis is not without danger. How then does it survive? Why be interested in the fate of these insects? Which role do they play in the biodiversity of our environment? In this documentary, you wil experience a unique moment viewing the life of 37 European butterflies and 29 moths and moths living in different ecosystems: country, near the sea and mountain.
  1. Esprits de la Jungle, fascinants papillons exotiques, 5’ 30”
Pour continuer votre voyage parmi les papillons exotiques, retrouverez-les dans ce DVD illustrant 4 légendes du monde.
Jungle Spirits
To continue your travel with exotic butterflies and moths, you will find in this DVD a short documentary entitled “Jungle Spirits” in which you will discover four legends of the world.

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Informations techniques :

Pour contacter Yves Lanceau et Nathalie Truchet, chefs opérateurs spécialisés en prises de vues hautes vitesses et naturalistes : yves@lanceau.com
Leur société de production Slowmotionvideo
D'autres infos sur le site : www.imagesdenature.com
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Yves Lanceau

  • Photographe indépendant depuis 1967 et cinéaste animalier a reçu le prix de la Fondation de la vocation 1968 pour son travail photographique sur les papillons. Il illustre des sujets variés : animaux familiers, champignons, mammifères sauvages, monde sous-marins, reptiles et batraciens, insectes et papillons, pour de nombreux supports (édition, vidéo). 
  • En 1998, il reçoit la Mention spéciale du Prix Information Scientifique du Festival International du Scoop et du Journalisme d’Angers, pour une découverte sur la dynamique de la sporulation des champignons.
  • En 2008, il décide de se consacrer, avec la collaboration de Nathalie Truchet, entièrement à la vidéo et entreprend la préparation d’un documentaire sur les papillons d’Europe.
  • 2011 : pour ©Arte France – ZED et Production Nova Media inc. 2012 “Le règne de l’araignée – Super Spider” de Vincent Amouroux - réalisation des séquences sur le comportement des araignées françaises.
  • En 2012, il publie ce document vidéo. 
  • 24 novembre 2012, à peine sorti il est déjà récompensé : "Terranova special mentions" pour la version anglaise « Asthonishing European Butterflies & Moths » au Wildlife Vaasa Terranova Nature Film Festival.

Deux articles sur le travail d'Yves Lanceau et Nathalie Truchet :

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Caméra haute vitesse i-SPEED TR d'Olympus

La caméra haute vitesse i-SPEED TR d'Olympus utilisée pour enregistrer les images au ralenti de ce film a été conçue pour enregistrer des actions très rapides avec une prise de vues à cadence très élevée. Elle possède une résolution de 1 280 x 1 024 à la cadence de 2000 images seconde. Sa vitesse d'enregistrement maximale est de 10 000 images par seconde en définition amoindrie. C'est cet outil qui a permis de filmer les papillons et de montrer des mouvements non discernables à l'oeil nu.
Cinq secondes de prises de vues nécessitent 16 Go de mémoire de stockage.Cette caméra peut fonctionner dans une atmosphère tropicale à 95% d'humidité relative sous une température de 40 °C sans condensation.(Fiche de caractéristiques du constructeur).

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dimanche 16 décembre 2012

L'aigle royal ( Aquila chrysaetos ).

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 Photo : Vincent Decorde ©
Co-auteur de
de l'ouvrage "L'Aigle Royal", mentionné ci-dessous. 

Informations générales

Espèce protégée en France depuis 1964 (Arrêté du 17 avril 1981, modifié le 25 juillet 1999), et
inscrite à
  • l’Annexe I de la Directive Oiseaux (CEE 79/409), 
  • l’Annexe II de la Convention de Berne, 
  • l’Annexe II de la Convention de Bonn, 
  • l’Annexe II de la convention de Washington et 
  • l’annexe A du règlement CEE/CITES.

Nom officiel

  • Aquila chrysaetos (Linnaeus, 1758).

Synonymes

  • Falco chrysaetos Linnaeus, 1758.
  • Aquila fulva Linnaeus, 1758. 
Aigle Royal
Photo ©Karine Andreï 
sur le site "http://www.st-guilhem-le-desert.fr"
Cette photo ressemble bigrement à une autre publiée à la page 98
de l'ouvrage "L'Aigle Royal", mentionné ci-dessous.

Noms vernaculaires

  • Aigle royal (français)
  • Golden Eagle (English)

Synonymes en français 

  • Grand Aigle, Aigle commun, Aigle fauve, Aigle doré. 

Autres appellations vernaculaires

Albanian
shqipja e malit (shkypja
Albanian
shqiponja e malit
Albanian
shqypja)
Bulgarian
Скален орел
Danish
kongeørn
Dutch
steenarend
English
golden eagle
German
Steinadler
Hebrew
עיט זהב
Hebrew
עיט סלעים )עיט זהוב
Italian
aquila reale
Lithuanian
kilnusis erelis
Modern Greek (1453-)
Χρυσαετός
Norwegian
Kongeørn
Norwegian Bokmål
kongeørn
Norwegian Nynorsk
kongeørn
Polish
orzeł przedni
Romanian
acvila de munte
Russian
беркут
Scottish Gaelic
iolar fíréan
Slovenian
planinski orel
Spanish
águila real
Swedish
kungsörn
Turkish
kaya kartali
Turkish
kaya kartalı
Ukrainian
Беркут
Welsh
eryr euraid

Description sommaire

 C'est le plus grand rapace chasseur d'Europe.
  • Longueur 75-88 cm, 
  • Envergure 1,90 à 2,10 m pour le mâle; 2,15 à 2,30 m pour la femelle.
  • Poids moyen 2,8 à 4,6 kg pour le mâle; 3,8 à 6,7 kg pour la femelle.
  • Longévité : 25 ans



Espèce fragile

Chaque année ou presque, des aigles sont retrouvés morts, tirés par balle ou piégés (1985 à Valleraugue, 1986 près de Blandas, 1987 vers Trèves, 1989 à St­ Hippolyte­ du ­Fort, 1991 vers Valleraugue, 2008 près de Millau…) ou électrocutés par les poteaux électriques de moyenne tension. Malgré tout, le nombre de couples nicheurs de la zone du sud du Massif central est passé de 11 en 1980 à plus de 35 en 2010. La progression est lente mais réelle. La population peut encore grandir :nombre d’anciens sites de nidification sont encore vacants. Encore faut ­il que les facteurs qui nuisent à la progression de l’espèce soient maîtrisés. Le braconnage et l'électrocution ne sont pas, en effet,les seuls facteurs négatifs. Avec l’évolution des mentalités  le braconnage tend à se réduire, et aujourd’hui, les causes de disparition sont plutôt dues aux aménagements menaçant ses habitats et au dérangement des couples. Pour conforter les populations d’Aigle royal, il faut donc agir dans plusieurs domaines.
Après avoir échappé aux pesticides il est auhourd'hui particulièrement exposé au risque de collision et d’électrocution avec le réseau électrique mais également avec les autres réseaux de câbles aériens (remontées mécaniques) et les éoliennes.

Ce rapace vit dans les grands espaces ouverts, parfois les zones humides mais le plus souvent les zones montagneuses, loin des activités humaines. L’absence de spécialisation alimentaire (et de forte compétition interspécifique) et sa capacité à chasser sur de grandes distances lui permettent de survivre même avec une densité et une biomasse de proies relativement faibles.

L’Aigle royal se nourrit principalement de mammifères et d’oiseaux vivants ou morts, parfois aussi de reptiles et même de poissons et d’insectes. Il chasse habituellement d’un vol bas, parcourant méthodiquement le terrain et capturant ses proies par surprise. La plupart sont prises au sol mais un oiseau dérangé, un Lagopède par exemple, peut être poursuivi sur quelque distance. L’éventail de proies est très large : les mammifères vont du petit rongeur jusqu’aux Cervidés, tandis que les oiseaux vont de l’Alouette jusqu’à l’Oie ou la Grue. Ses préférences vont toutefois vers les animaux pesant entre 0,5 et 2 kg. Les proies les plus grosses ne sont consommées qu’à l’état de cadavre ou si elles sont affaiblies, et sont notamment attaquées par des individus spécialisés ou inexpérimentés. Il arrive que le couple chasse de concert, le premier oiseau pouvant ainsi disperser les groupes familiaux d’Ongulés et le second, suivant à une centaine de mètres, se concentrant alors sur un jeune isolé.

La taille des territoires de chasse est variable. En général, la superficie moyenne est comprise entre 50 et 150 km². Dans la réserve naturelle du Mont Vallier en Ariège, elle est comprise entre 35 et 75 km², pouvant atteindre 200 à 400 km² dans le sud du Massif central. D’une manière générale, ces territoires de chasse sont situés au dessus des sites de nidification, ce qui permet ainsi aux aigles de ramener des proies lourdes et volumineuses par un trajet descendant en vol plané et non en battant des ailes pour remonter vers l’aire.

Les jeunes aigles se dispersent parfois sur de grandes distances, mais les adultes restent sur leur territoire. Même en hiver, ils gardent le contact avec leur site de nid, à moins que la famine ou les conditions météorologiques ne les forcent à s’éloigner. Les oiseaux solitaires, jeunes ou adultes, sont généralement erratiques mais certains s’établissent sur un territoire, parfois même inclus dans celui d’un couple nicheur. L’Aigle royal est monogame et les couples sont fidèles. Ils sont territoriaux et les aires des différents couples sont largement séparées (au moins 4 km et en général 10 à 20 km). Les parades aériennes sont peu fréquentes ; elles comprennent des plongées vertigineuses depuis de grandes hauteurs, suivies de remontées en chandelle.

La ponte de 1 à 3 œufs est déposée à partir de février-mars. L’aire est construite sur une paroi rocheuse ou un arbre. C’est un énorme assemblage de branchettes, couvert d’herbes, de laine et de feuillage. Les plus gros atteignent plusieurs mètres d’épaisseur. L’incubation dure 43-45 jours et les jeunes s’envolent à l’âge de 65-80 jours. En général, seul le 1er aiglon éclos survit, car il cause la mort des autres jeunes, plus petits. Il est chassé par ses parents entre septembre et novembre.

Régime alimentaire

L’Aigle royal se nourrit en fonction des ressources présentes sur son territoire. De ce fait, son régime est qualifié d’éclectique, allant des petits passereaux aux rongeurs, en passant par des mammifères, tels que les renards ou chevreuils. Mais sa prédation s’exerce en priorité sur l’espèce la plus représentée, montrant une nette préférence pour des animaux pesant entre 0,5 kg et 5 kg. Dans les régions riches en lièvres, lapins ou marmottes, ceux-ci constituent la majorité des prises. La recherche de nourriture ne se fait pas avant le lever du soleil et est entrecoupée de longues périodes de repos ou de vol à voile. Il arrive que le mâle et la femelle chassent de concert, l’un derrière l’autre, séparés d’une centaine de mètres. Lorsque les proies vivantes viennent à manquer, l’Aigle royal devient un charognard opportuniste. Il est incapable de transporter une proie plus lourde que lui, c’est à dire dépassant les 4 à 5 kg. C’est pourquoi il dépèce souvent les grosses proies avant de les rapporter à l’aire. L’Aigle royal peut tuer de jeunes ongulés pesant 15 kg au maximum, mais là encore, il les consomme sur place, y revenant à plusieurs reprises. Un gros ongulé (mort dans une avalanche par exemple), peut nourrir plusieurs aigles pendant une période assez longue (notamment en hiver) . Les besoins estimés quotidiens sont modestes, 250 g pour un mâle et 300 g pour la femelle en moyenne. Ceux d’un aiglon s’élèvent en moyenne entre 150 et 200 g durant le séjour au nid. Il lui est possible de jeûner plus d’une semaine, en hiver par exemple, quand la nourriture devient plus rare. L'aigle royal est un prédateur dit de "bas vol" : lors de ses chasses, il plane à flanc de coteaux en rasant le sol, masqué par la végétation ou le relief, en effleurant les crêtes et les arbres ou chasse à l’affût du haut d’un perchoir bien en vue. Il base son attaque sur l'effet de surprise. Les proies sont prises à l’issue d’un bref piqué, soit à terre, soit en vol, et juste avant l’impact, il tend ses serres ouvertes vers l'avant, qui lui servent à saisir et tuer sa proie. L’attaque peut ainsi lui faire arracher un écureuil de sa branche, prendre un Grand tétras à l’envol, ou enlever un cabri de chamois dans un vol descendant. Les gros mammifères sont poursuivis en rase-mottes avant d’être capturés. Avec l’âge, l’Aigle royal acquiert de l’expérience et chasse avec de plus en plus d’efficacité. De gros oiseaux peuvent ainsi être capturés en vol (corbeau, buse, grue). La prédation envers la faune domestique est occasionnelle, mais avec la multiplication des élevages de volailles non protégés en plein air dans certaines zones de moyenne montagne, les prélèvements dus aux aigles peuvent être localement non négligeables. Comme beaucoup de prédateurs, l'Aigle royal rate la plupart de ses chasses et les taux de réussite moyens sont souvent inférieurs à 10%.

Présence dans la région Rhône-Alpes.

En Rhône-Alpes, l’Aigle royal est installé essentiellement dans les départements alpins (Haute-Savoie, Savoie, Isère et Drôme). Sa présence dans le massif du Jura et l’Ardèche est notée régulièrement. La nidification d’un couple dans le département de l’Ain a été prouvée en 1996 (Maire et al. 1997) ; bien qu’exceptionnelle, elle confirme le retour de l’espèce dans des régions abandonnées depuis des décennies. Il est possible que l’on observe le même phénomène en Ardèche dans les années à venir. En revanche, les départements du Rhône et de la Loire semblent peu propices à l’installation de nicheurs, malgré quelques observations d’individus en erratisme (un individu tué le 19 décembre 1963 près de Roanne par exemple).

L’habitat de l’Aigle royal en région Rhône-Alpes est constitué d’espaces ouverts ou semi-ouverts au relief escarpé avec présence de falaises. Dans la partie méridionale de la région quelques couples sont installés à relativement basse altitude, sur des corniches calcaires des massifs préalpins, à l’instar de ce qui est connu dans le sud de la France (Huboux 1986). Dans les Alpes Internes, l’espèce occupe surtout les étages subalpin et alpin, bien que des sites de reproduction soient connus beaucoup plus bas (400 m d’altitude en Isère). Le record d’altitude pour une aire d’aigle ayant donné un aiglon à l’envol est de 2 500 m dans le parc national de la Vanoise (73). Le rapace peut toutefois être observé un peu partout - même en plaine - à l’occasion de ses déplacements au long de l’année, mais plus particulièrement en automne ou en hiver. Dans les montagnes, en hiver, il est plus fréquemment noté à basse altitude et près des villages.

En Ardèche, des observations ont permis de localiser des présences certaines d'aigles royaux. Les résultats de ces observations et la localisation des sujets restent confidentiels afin de ne pas les perturber.

Les aigles royaux ont besoin de tranquillité. 

Les aigles royaux ont besoin de tranquillité pour mener à bien leur reproduction. Les perturbations diverses, liées notamment aux activités humaines, les obligent à fuir des sites séculaires pour s’installer dans des falaises de repli exposées à des conditions climatiques beaucoup plus sévères. Dans d’autres rares cas, comme en Haute-Tarentaise, ils sont capables d’entreprendre une nidification au beau milieu de l’agitation touristique et de la réussir ! Les aires sont principalement construites dans des falaises bien que quelques cas de nidification dans des arbres soient signalés. L’Aigle royal est considéré comme sédentaire dans les Alpes, où les mouvements véritablement migratoires semblent très limités. L’erratisme, encore mal connu en l’absence d’un programme de marquage en France, ne concernerait pas seulement les jeunes. L’étude d’Haller (1996) en Suisse orientale, a mis en évidence les déplacements d’individus en hiver et leur relation avec la disponibilité en nourriture.

En janvier-février, les couples marquent fortement leurs territoires et commencent à recharger une ou plusieurs aires. Dans notre région, l’Aigle royal pond au cours de la deuxième quinzaine de mars (fin février-début mars) ; les aiglons éclosent au début de mai, leur envol a lieu à la fin de juillet (fig. 1). Les rares informations recueillies sur les pontes confirment une moyenne de 2 œufs. Un cas exceptionnel a été observé à Sixt Fer à cheval (74), où un trio (2 femelles pour un mâle) a pondu au moins 4 œufs donnant l’envol à 4 jeunes (Desmet et al. 1994) ! Dans les parcs nationaux des Ecrins (Couloumy 1996) et de la Vanoise, où les populations sont bien suivies, la productivité est proche de 0,5 jeune / couple / an, valeur conforme à celles observées ailleurs dans les Alpes. Dans le parc des Ecrins, la réussite de nichées comportant 2 aiglons à l’envol est relativement fréquente (25 % des cas) ; si l’envol des jeunes se produit en général au cours de la troisième décade de juillet, quelques attardés sont notées jusqu’à la mi-août.

L'Aigle royal et le Parc national des Cévennes


La population d'aigles royaux du Massif central est répartie sur la frange méridionale constituée par les grands causses et les Cévennes au sens large. Ainsi une bonne part de ses effectifs a son domaine vital concerné pour partie ou en totalité par le territoire du Parc national des Cévennes, dans le cœur ou en aire d'adhésion.

Les effectifs d’aigles royaux ont chuté de façon sensible ces dernières décennies. Plusieurs facteurs en sont la cause : la destruction directe (tir, électrocution), la raréfaction de ses proies favorites (lapin et lièvre), la fermeture de ses zones de chasse et, aujourd’hui, le dérangement sur ses sites de reproduction. La population est réduite à une vingtaine de couples et le succès de sa reproduction reste très aléatoire d’année en année.


Répartition des aigles dans les Cévennes.
Source : fiche Aigle royal, créée par le Parc national des Cévennes.

L'Aigle royal constitue une espèce particulièrement importante pour ce territoire du fait de sa grande valeur patrimoniale. Celle-ci est liée a plusieurs facteurs: sa rareté, sa position d'espèce au sommet des chaînes alimentaires, menacée et protégée par divers textes français et internationaux.
L'établissement public du Parc national a donc une responsabilité importante dans la conservation de l'Aigle royal.
C'est la raison pour laquelle il consacre de nombreux efforts au suivi des évolutions de sa population ainsi qu'a la mise en place de mesures de protection pour garantir la tranquillité nécessaire aux couples présents sur son territoire.
Pour assurer la protection de l'aigle, il a conçu et mis en place le principe des périmètres de quiétude. Pour chaque site occupé par un couple, un périmètre est décrit, sur lequel tout dérangement est évité pendant la période de sensibilité de l'espèce du 1er novembre au 31 août. La présence du couple et ces dispositions sont ensuite portées a la connaissance des propriétaires et acteurs concernés, et négociés avec eux.
Tout ce dispositif de protection n'aurait pas été possible sans le repérage et le suivi des couples pendant de longues années. Ces observations sont réalisées par les naturalistes de terrain, membres du "groupe rapaces", associations diverses et bien sûr agents du Parc national des Cévennes.

L'aigle et les chasseurs

Malgré les protections dont il fait l'objet, l'aigle royal continue d’être la cible de chasseurs idiots !
Le 28 septembre 2012, un aigle a été soigné dans une clinique de Perthuis, après avoir eu les ailes brisées par des tirs. Cet aigle royal a été soigné, par le docteur Jean-Louis Mary, dans une clinique vétérinaire privée. Cette clinique est une structure médicale référente de la LPO, la Ligue de Protection des Oiseaux. Le volatile avait eu les deux ailes brisées par des tirs de carabine. Il souffrait d'une fracture ouverte à l'une d'elle, causée par une volée de plombs. Une broche lui a été placée. L'oiseau a été tranféré à Bioux, dans un centre de convalescence de la LPO.
Source de l'information : France3 Provence-Alpes.
Documentation 

Ouvrage sur l'aigle

Il n'existait pas d'étude récente et complète, en langue française, sur ce rapace mythique. Cette monographie vient donc combler un vide. Elle se donne pour ambition d'informer un large public sur les exigences de l'espèce, d'en montrer l'étonnante puissance et la saisissante beauté, mais aussi sa fragilité face aux activités humaines.
L'ouvrage de Bernard Ricau et Vincent Decorde s'appuie sur l'étude détaillée des populations d'aigles royaux du Massif central : déclin et renaissance de l'espèce au cours du 20è siècle, la vie d'un couple d'aigles au fil des saisons et les actions de préservation...


Bernard Ricau et Vincent Decorde, Groupe Rapaces, 2009 : "L'Aigle royal, Biologie, histoire et conservation - Situation dans le Massif central" ; 320 pages couleur , Editions Biotope, Mèze;  35,50 € ttc | ISBN : 978-2-914817-37-0.
Cet ouvrage me semble la meilleure source de documentation disponible et financièrement très abordable. 
Pour soutenir l'espèce : Les droits d'auteurs seront intégralement reversés au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Millau et à la Réserve naturelle du Ranquas, sur le causse du Larzac.

Selon Jacques MERLIN, directeur du Parc national des Cévennes, l'ouvrage sur l'Aigle royal de Bernard RICAU et de Vincent DECORDE est une opportunité pour mieux faire comprendre la biologie et les exigences de cette espèce, la faire apprécier du plus grand nombre et contribuer a sa conservation. C'est pourquoi le Parc national des Cévennes salue et soutient cette édition de qualité, certainement la nouvelle référence sur l'espèce dans le Massif central.

Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes.

Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

Christophe REBOUD, Gilbert COCHET , Cyrille DELIRY , Olivier IBORRA et al. (2003). Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes. Ed CORA . 336p.; Editeur : Cora (janvier 2003).

ISBN-10 : 2951183801.
ISBN-13 : 978-2951183803.
Plus de 750 observateurs ornithologues ont parcouru la région Rhône-Alpes, récoltant ainsi près de 380 000 données d’oiseaux pendant 3 ans, de 1995 à 1997. 509 mailles de 10 km ont été explorées, 228 espèces ont été signalées nicheuses et sont illustrées de 207 photos, dessins ou aquarelles. Chaque espèce est traitée dans une monographie, permettant d’avoir un aperçu aussi précis que possible de l’avifaune rhônalpine riche d’une biodiversité insoupçonnée.

Bibliographie

  • CUGNASSE, J.M. & AUSTRUY, J.C. (1986), L’Aigle royal dans le Massif Central. C.R. Cool. International “L’Aigle royal en Europe”, Maison de la nature, Briançon. 79-82 
  • GENSBOL, B. (2005), Guide des rapaces diurnes. Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient. Les Guides du Naturaliste Delachaux & Niestlé, Paris. 403 p. 
  • GOAR, J.L. & MASSE, M. (2006), Reproduction à moins de trois ans d’une femelle d’Aigle royal Aquila chrysaetos. Alauda 
  • NEBEL, D., DUQUESNE, A. &; JUIN, G. (1996), L’Aigle royal Aquila chrysaetos dans la réserve domaniale du Mont Vallier (Ariège, France) 1987-1995. Alauda 64: 179-186. 
  •  SVENSSON, Lars (1941-....) : " Le guide ornitho [Texte imprimé] : le guide le plus complet des oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen Orient : 900 espèces" / texte et cartes, Lars Svensson ; illustrations et légendes, Killian Mullarney et Dan Zetterström ; traduction de l'anglais, adaptation et supervision scientifique, Guilhem Lesaffre et Benoît Paepegaey. - Nouvelle édition ; Trad. de : "Fågelguiden, Europas och Medelhavsområdets fåglar i fält"; 1 vol. (446 p.) : ill. en noir et en coul., cartes ; 20 cm; Bibliogr. p. 427-428. Index; 2010, Paris : Delachaux et Niestlé. ISBN : 978-2-603-01695-4 (rel.), EAN : 9782603016954; 30 EUR
  •  WATSON, J. (1997), The Golden Eagle. Monographie. T & AD Poyser, London. 374 p.
 Pour plus d'informations:

Sur le web

Parc national des Cévennes :
6 bis place du Palais,
48400 Florac
Tél. :  04 66 49 53 01

LPO Rhône-Alpes :

Muséum national d'Histoire naturelle :
[Ed]. 2003-2012. Inventaire national du Patrimoine naturel, 
site Web : http://inpn.mnhn.fr

mercredi 14 novembre 2012

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Le Milan royal est une espèce menacée et bénéficie d’un programme national de restauration. 

Cette espèce est présente en France, principalement dans le massif central. C’est dans ce cadre que la LPO Ardèche et la Communauté de communes Rhône Crussol se sont associées pour organiser une journée de découverte des rapaces sur le plateau d’Alboussière et plus particulièrement sur le Milan royal. En effet, un couple qui niche dans ce secteur est suivi tous les ans par la LPO 07. Les jeunes sont ainsi bagués au nid afin de savoir ce qu’ils deviennent. Grâce à ces bagues, on a pu savoir que les jeunes qui naissent en Ardèche vont séjourner en Espagne durant l’hiver. Cependant, certains oiseaux restent dans le secteur en hiver et nous espérons pouvoir en observer quelques-uns lors de la sortie mais il y a de nombreux autres rapaces et oiseaux à observer grâce à la présence d’une ornithologue professionnelle de la LPO07. La sortie est accessible aux enfants. Un film tourné en Auvergne et présentant la sauvegarde de cette espèce sera ensuite diffusé à la médiathèque.

Communauté de communes Rhône-Crussol
1278 rue Henri Dunant BP 249
07502 GUILLERAND-GRANGES Cedex

Tél : 04.75.41.99.19
Fax : 04.75.43.65.13

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mardi 13 novembre 2012

La loutre.

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« Parmi les espèces qui peuplent nos rivières, la loutre est l’une des plus discrètes et des plus fascinantes. Elle avait probablement disparu de notre département.

Il y a quelques années, elle a été redécouverte dans quelques rivières ardéchoises... ». Ainsi commence le nouveau Carnet Nature édité par le Parc des Monts d’Ardèche en partenariat avec la Fédération départementale des pêcheurs, pour célébrer le retour de la déesse de nos rivières.
Sauvée in extremis C’est que cet animal revient de loin.

Au début du XXème siècle, la loutre était présente dans tous les départements français, et sa population estimée à 50000 individus. A partir des années 1930, une lutte acharnée s’est organisée contre elle, ses 35000 poils au cm2 faisant de sa fourrure l’une des plus convoitées.

A ce rythme, l’animal a disparu de nombreux départements et il a fallu attendre sa protection en 1972 pour que le déclin cesse enfin. Suivi à la loupe dans les Monts d’Ardèche En Ardèche, la bonne nouvelle est arrivée à la fin des années 90, lorsque des spécialistes ont retrouvé des traces laissées par la loutre sur.

Dans le Parc, les rivières ont alors été passées au peigne fin. Grâce à ce travail de fourmi, on sait aujourd’hui qu’une grande partie des rivières du Parc sont de nouveau fréquentées : la loutre est de retour ! Un baromètre de l’état de santé de nos rivières La loutre est comme le baromètre de l’état de santé de nos cours d’eau.

Elle vit au bord de l’eau à condition que le milieu soit vivant, en équilibre : eaux de qualité, poissons abondants, cachettes nombreuses, berges peu aménagées. Son retour dans les Monts d’Ardèche atteste que nos rivières ont été préservées, qu’elles sont saines, riches et pleine de vie, que le milieu est accueillant.
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Mammifère semi-aquatique de la famille des Mustélidés (comme la martre, la belette, la fouine) Jusqu’à 1,30 m de longueur (queue comprise) et 10 kg Nocturne, solitaire et territoriale (1 individu sur 5 à 40 km de rivières) Carnivore, se nourrit de poissons, d’amphibiens, d’oiseaux, d’invertébrés (moins de 1kg de nourriture /jour)

Documentation :

  • Envie d’en savoir plus ? Pour en savoir plus, demandez le Carnet Nature « Sur la piste de la loutre », disponible au Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche , au tarif de 2 euros. Ce livret de 28 pages illustrées d’aquarelles; il vous invitera à découvrir la loutre et les rivières ardéchoises : des joyaux de nature à préserver.



Patrimoine naturel et environnement
Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche
Domaine de Rochemure
07380 JAUJAC






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samedi 18 août 2012

Oiseaux d’Ardèche.

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On trouve en Ardèche plus d'une centaines d'oiseaux différents :

Il y aurait en Ardèche 159 espèces d’oiseaux nicheurs (273 en France) dont le très rare aigle de Bonelli (26 couples en France).
En voici quelques uns. La liste n'est pas exhaustive.
  • Percnoptère d'Egypte - Neophron percnopterus (L.)
  • Aigle de Bonelli - Hieraaetus fasciatus (Vieillot)
  • Coucou geai - Clamator glandarius (L.)
  • Cochevis huppé -Galerida cristata (L.)
  • Hirondelle rousseline - Hirundo daurica L.
  • Pie-grièche à tête rousse - Lanius senator L.
  • Pie-grièche grise - Lanius excubitor L.
  • Traquet oreillard - Oenanthe hispanica (L.)
  • Fauvette à lunettes - Sylvia conspicilliata Temminck
  • Engoulevent d'Europe - Caprimulgus europaeus L.
  • Fauvette mélanocéphale - Sylvia melanocephala (Gmelin)
  • Fauvette orphée - Sylvia hortensis (Gmelin)
  • Fauvette pitchou - Sylvia undata (Bodd.)
  • Merle bleu - Monticola solitarius (L.)
  • Locustelle tachetée - Locustella naevia (Bodd.)
  • Loriot d'Europe - Oriolus oriolus (L.)
  • Petit Gravelot - Charadrius dubius Scop.
  • Moineau domestique - Passer domesticus (L.)
  • Buse variable - Butea buteo (L.)
  • Tourterelle des bois - Streptopelia turtur (L.)
  • Grimpereau des jardins - Certhia brachydactyla Brehm
  • Moineau friquet - Passer montanus (L.)
  • Caille des blés - Coturnix coturnix (L.)
  • Tarier pâtre - Saxicola torquata (L.)
  • Grive draine - Turdus viscivorus L.
  • Moineau soulcie - Petronia petronia (L.)
  • Chardonneret élégant - Carduelis carduelis (L.)
  • Traquet motteux -Oenanthe oenanthe (L.)
  • Guêpier d'Europe - Merops apiaster L.
  • Perdrix rouge - Alectoris rufa (L.)
  • Chevalier guignette - Tringa hypoleucos L.
  • Troglodyte mignon - Troglodytes troglodytes (L.)
  • Hibou petit-duc -Otus scops (L.)
  • Pic vert -Picus viridis L.
  • Choucas des tours - Corvus monedula L.
  • Verdier d'Europe - Carduelis chloris (L.)
  • Hibou grand-duc - Bubo bubo (L.)
  • Pic épeiche - Dendrocopos major (L.)
  • Chouette hulotte - Strix aluco (L.)
  • Hibou moyen-duc - Asio otus (L.)
  • Pic épeichette - Dendrocopos minor (L.)
  • Chouette effraie - Tyto alba (Scop.)
  • Hirondelle rustique - Hirundo rustica L.
  • Pie bavarde - Pica pica (L.)
  • Chouette chevêche - Athene noctua (Scop.)
  • Hirondelle de fenêtre - Delichon urbica (L.)
  • Pie-grièche écorcheur - Lanius collurio L.
  • Cincle plongeur - Cinclus cinclus (L.)
  • Hirondelle de rivage - Riparia riparia (L.)
  • Pigeon ramier - Colomba palumbus L.
  • Circaète Jean-le-Blanc - Circaetus gallicus (Gmelin)
  • Hirondelle de rochers - Hirundo rupestris (Scop.)
  • Pigeon colombin - Colomba oenas L.
  • Grand corbeau - Corvus corax L.
  • Huppe fasciée - Upupa epops L.
  • Pinson des arbres - Fringillia coelebs L.
  • Corneille noire - Corvus corone L.
  • Hypolaïs polyglotte -Hippolais polyglotta (Vieillot)
  • Pipit des arbres - Anthus trivialis (L.)
  • Coucou gris - Cuculus canorus L.
  • Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina (L.)
  • Alouette des champs - Alauda arvensis L.
  • Pipit rousseline - Anthus campestris (L.)
  • Epervier d'Europe - Accipiter nisus (L.)
  • Alouette lulu - Lullula arborea (L.)
  • Pouillot véloce - Phylloscopus collybita (Vieillot)
  • Etourneau sansonnet - Sturnus vulgaris (L.)
  • Autour des palombes - Accipiter gentilis (L.)
  • Pouillot de Bonelli - Phylloscopus bonelli (Vieillot)
  • Faisan de Colchide - Phanianus colchicus L.
  • Martin-pêcheur d'Europe - Alcedo atthis (L.)
  • Bergeronnette grise - Motacilla alba L.
  • Gallinule poule d'eau - Gallinula chloropus (L.)
  • Faucon crécerelle - Falco tinnunculus L.
  • Martinet noir - Apus apus (L.)
  • Bergeronnette des ruisseaux - Motacilla cinerea Tunst.
  • Roitelet huppé - Regulus regulus (L.)
  • Faucon pèlerin - Falco peregrinus (Gmelin)
  • Martinet à ventre blanc - Apus melba (L.)
  • Bécasse des bois - Scolopax rusticola L.
  • Rossignol philomèle - Luscinia megarhynchos Brehm
  • Faucon hobereau - Falco subbuteo L.
  • Merle noir -Turdus merula L.
  • Bondrée apivore- Pernis apivorus (L.)
  • Rougegorge familier -Erithacus rubecula (L.)
  • Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla (L.)
  • Mésange charbonnière - Parus major L.
  • Bouscarle de Cetti -Cettia cetti (Temmick)
  • Rougequeue noir - Phoenicurus ochuros (Gmelin)
  • Fauvette des jardins - Sylvia borin (Boddaert)
  • Mésange bleue - Parus caeruleus L.
  • Bruant zizi - Emberiza cirlus L.
  • Rougequeue à front blanc - Phoenicurus phoenicurus (L.)
  • Fauvette grisette - Sylvia communis (Latham)
  • Mésange huppée - Parus cristatus L.
  • Bruant proyer - Emberiza calandra L.
  • Rousserolle effarvatte - Acrocephalus scirpaceus (Hermann)
  • Fauvette passerinette - Sylvia cantillans (Pallas)
  • Mésange nonnette -Parus palustris L.
  • Bruant jaune - Emberiza citrinella L.
  • Serin cini - Serinus serinus (L.)
  • Geai des Chênes - Garrulus glandarius (L.)
  • Mésange à longue queue - Aegithalos caudatus (L.)
  • Bruant fou - Emberiza cia L.
  • Sittelle torchepot - Sitta europaea L.
  • Gobemouche gris - Muscicapa striata (Pallas)
  • Milan noir - Milvus migrans (Boddaert)
  • Bruant ortolan - Emberiza hortulana L.
  • Torcol fourmilier - Jynx torquilla L.
Il y a des grues sur la Volane.

Sur le web:

Une bibliographie d'excellente qualité.

Originalité de l'avifaune de Basse-Ardèche

Un excellent site pour trouver des informations sur les espèces présentes.

LPO coordination Rhône -Alpes

Antraigues se trouve dans les carrés F19 et F20.

LPO - Atlas des oiseaux nicheurs

Mots clé :

oiseaux d'Ardèche;

vendredi 17 août 2012

Reptiles d'Ardéche



8200 espèces de reptiles peuplent la planète de nos jours. La France métropolitaine en héberge 35, dont 21 peuvent se rencontrer en Ardèche.  On trouve en France 8 couleuvres et 4 vipères.

Il y aurait en Ardèche,  une espèce de tortue, dix espèces de lézards et dix espèces de serpents.
Le département de l'Ardèche héberge la quasi-totalité des serpents français, dont toutes les variétés de couleuvres.

Comment faire la différence entre une vipère et une couleuvre ? 
Ne vous fiez pas à la couleur. La lumière peut modifier la couleur.
Un serpent de 90 cm est une couleuvre. Les différentes espèces de vipères n’excèdent que très rarement 65 cm. Comment mesurer rapidement celui qui est sous nos yeux ? Une chaussure de taille 45 mesure 30 cm de long...
Une vipère adulte est donc un peu plus longue que deux chaussures de taille 45 mises bout à bout et une couleuvre adulte est longue comme trois chaussures de la même taille....
Oui mais comment différencier une jeune vipère d'une jeune couleuvre ?
Un serpent qui s'enfuit rapidement est une couleuvre. Celui qui se déplace lentement est très probablement une vipère.
Une identification sans équivoque valable pour tous les spécimens : les vipères ont une pupille en forme de fente verticale et les couleuvres ont une pupille ronde. Mais ce n'est pas facile à déterminer si vous voyez le serpent de dos...
Dans tous les cas, si vous n’êtes pas sur de vous, laissez l'animal partir et fichez lui la paix. C'est le meilleur moyen de ne pas se faire mordre...

Les couleuvres.

"Couleuvre" est un nom vernaculaire ambigu désignant certains serpents généralement non venimeux, à la différence des vipères. Ce sont souvent des espèces diurnes.

Variétés françaises
  1. Couleuvre à collier - Natrix natrix. 
  2. Couleuvre à échelons - Elaphe scalaris.
  3. Couleuvre d'Esculape - Elaphe longissima.
  4. Couleuvre de Montpellier - Malpolon monspessulanus.
  5. Couleuvre verte et jaune - Hierophis viridiflavus.
  6. Couleuvre vipérine - Natrix maura.
  7. Coronelle lisse - Coronella austriaca (Laurenti, 1768).
  8. Coronelle girondine - Coronella girondica (Daudin, 1803).

Les vipéres (ou Viperinae).

Elles forment une sous-famille de serpents venimeux qui comprend approximativement 150 espèces. La vipère est vivipare. Les Viperinae sont l'une des trois sous-familles de la famille des Viperidae, avec les Azemiopinae et les Crotalinae (ou crotales). La vipère est présente dans presque toutes les régions du monde, sauf en Amérique du Nord et dans quelques îles.

Les vipères de France:
  • La Vipère aspic Vipère aspic, Vipera aspis(Linnaeus, 1758). Décrite pour la première fois par Linné en 1758.  Aspis signifie 'bouclier' en grec.
  • La Vipère péliade, Vipera berus (Linnaeus, 1758). Décrite pour la première fois par Linné en 1758.  Berus signifie 'vrai' en grec.
  • La Vipère de Seoane, Vipera seoanei Lataste, 1879. Décrite pour la première fois par Lataste en 1879. Seoanei vient d'un certain M. Victor Lopez Seoane.
  • La Vipère d'Orsini, Vipera ursinii (Bonaparte, 1835). Décrite pour la première fois par Bonaparte en 1835,. Ursinii, ce nom vient d'un certain M. Orsini qui a découvert l'espèce, Bonaparte a nommé cette espèce d'après lui.

On trouve en Ardèche :

6 couleuvres et 2 vipères.
  1. Couleuvre à collier - Natrix natrix.
  2. Couleuvre à échelons - Rhinechis scalaris. 
  3. Couleuvre verte et jaune - Hierophis viridiflavus.
  4. Coronelle lisse - Coronella austriaca (Laurenti, 1768).
  5. Couleuvre Vipérine - Natrix maura.
  6. Couleuvre de Montpellier - Malpolon monspessulanus.
  7. Vipère aspic - Vipera aspis (Linné, 1758).
  8. Vipère péliade -  Vipera berus.
Depuis le 19 novembre 2007, toutes les espèces de reptiles sont strictement protégées. Ce qui n'était pas le cas auparavant.

Documentation :

Législation :

  • Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Ouvrages :

  • "Reptiles et amphibiens d'Ardèche" Jean-Paul Thomas (Auteur), Charles Faugier (Auteur), Gérard Issartel (Auteur), Lionel Jacob (Auteur),  Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche.   
  • Vacher J.-P. and Geniez M. (coords.) 2010. "Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope", Mèze et Muséum national dʼHistoire naturelle, Paris, 544 p.
  • "Les serpents de France" de G. Naulleau, CNRS, 1984.  disponible en téléchargement.  Source : Société Herpétologique de France- Muséum national d'Histoire naturelle.
La Société Herpétologique de France a mis en ligne l'ouvrage "Les serpents de France", de G. NAULLEAU (CNRS). Il s'agit d'un guide qui constitue une référence indispensable pour tout herpétologue : présentation des espèces, éléments de biologie-écologie des reptiles, ... et un volet très intéressant sur les envenimations. Le document (attention, 16 Mo tout de même) est librement téléchargeable. De quoi se préparer pour de belles observations dès le retour des beaux jours. 

Sur le web :



jeudi 26 juillet 2012

Les mammifères sauvages d'Ardèche.

....
Très peu de touristes savent que parmi les 104 espèces de mammifères sauvages terrestres vivant en France métropolitaine, 75 espèces sauvages vivent en Ardèche. Trop pressés et bruyants, les promeneurs ne les voient jamais.
Parmi les mammifères vivant dans notre région, on trouve le champion du monde de la miniature, une petite musaraigne qui ne pèse que 2 grammes pour six centimètres de long, queue comprise, il s'agit du Pachyure étrusque qui vit dans le maquis ardéchois. Cet animal est très difficile à observer du fait de sa petite taille et surtout de son activité nocturne. Ce sont ses restes trouvés dans les pelotes de rapaces qui permettent de témoigner de sa présence.
La liste des mammifères sauvages figurant sur cette page provient d'observations effectuées sur le terrain par des scientifiques.

Les Insectivores  

Les Erinacéidés

Le Hérisson d'Europe

Les Soricidés.

La Crocidure musette

La Cricidure des jardins

La Pachyure étrusque

La musaraigne couronnée

La Musaraigne pygmée

La Crossope aquatique

La Crosope de Miller

Les Talpidés

La Taupe d'Europe

Les chiroptères

Les chauves-souris sont des Mammifères. Comme tous les représentants de cette classe, elles ont leur corps en partie couvert de poils et les femelles allaitent les petits.
Au cours de l’évolution, la main de la chauve-souris s'est transformée en aile. Tous les doigts, excepté le pouce, se sont démesurément allongés, ils sont sous-tendus par une fine membrane de peau : le patagium. Ces deux "mains-ailées", permettent à l'animal de se déplacer dans les airs avec une extraordinaire aisance. Les premiers fossiles connus de chiroptères datent de l'Éocène et sont vieux de 55 millions d'années ; ils possédaient déjà toutes les caractéristiques des chauves-souris actuelles.
Les chauves-souris ne sont pas des rongeurs, elles se reproduisent très peu et n'ont généralement qu'un seul petit par an. Les chauves-souris se sont adaptées à tous les milieux, des latitudes nordiques jusqu'à l'équateur. Seules quelques îles éloignées des continents et dépourvues d’eau douce, les très hautes montagnes et les calottes polaires leur sont hostiles.
Aujourd'hui, le nombre d’espèces sur la planète n’est pas totalement connu. Suivant les auteurs il oscille entre 1000 et 1200 espèces réparties dans 18 familles. Actuellement 34 espèces sont reconnues pour la France.
Certaines espèces tropicales participent à la reforestation en transportant des graines ou en pollinisant les arbres. Sur toute la planète les chauves-souris insectivores participent à la régulation des insectes. Les chauves-souris de nos régions sont souvent les principaux mammifères sauvages à vivre dans nos maisons.

Les Rhinolophidés

C'est la structure du museau en forme de feuille nasale (elles se distinguent par un nez en forme de fer à cheval) et l'accroche systématique de l'animal, pendu tête en bas, qui caractérise le plus cette famille. Les rhinolophes se rencontrent du centre au sud de l'Europe. Au cours des cinquante dernières années leurs effectifs et leur aire de distribution ont reculé partout.
Les scientifiques pensent qu’il y a un lien entre le type d’émissions réalisées par les individus de cette famille et leur anatomie particulière. Cette thèse est confortée par le fait que les cris émis sont différents de ceux qu’on rencontre chez les autres familles de chiroptères. En l’occurrence, l’intervalle de fréquences utilisé par les rhinolophidés est moins large.

5 espèces en Europe, 4 en France, 3 en Ardéche.

Le Grand Rhinolophe

Le Petit Rhinolophe

Le Rhinolophe euryale

Les Vespertilionidés

Des très importantes variations de taille et d'aspect apparaissent au sein de la plus grande famille de chauves-souris d'Europe. C'est la longueur de l'avant-bras et la forme des oreilles et surtout du tragus (petit pavillon interne à l'oreille) qui permet le plus souvent de séparer les espèces. Plusieurs sont dites jumelles, tant leur morphologie est proche et leur identification reste difficile, même pour les spécialistes.

Le Grand Murin et le petit Murin. (Myotis myotis) et (Myotis blythii)

Plusieurs spécimens ont été observés au Château de Craux. En Ardèche le Petit Murin semble nettement plus commun. Le Grand Murin est l'une des plus grande chauve-souris d'Europe avec une taille de 68 à 80 cm.

Le Murin de Bechstein

Le Murin à oreilles échancrées

Le Murin de Daubenton

Le Murin de Capaccini

Le Murin de Natterer

Le Murin à Moustaches

Le Murin d'Almcathoe

L'Oreillard roux et l'Oreillard gris

La Sérotine commune, (Eptesicus serotinus)

La Sérotine bicolore, (Vespertilio murinus)

La Noctule comune

La Noctule de Leisler

La Pipistrelle commune

La Pipistrelle de Kuhl

La Pipistrelle de Nathusius

La  Pipistrelle soprane

Le Vespère de Savy, (Hypsugo savii)

La Barbastelle d'Europe, Barbastella barbastellus)

Le Minioptère de Schreiber

Les Molossidés

1 seule espèce en Europe et en France, elle est présente en Ardèche.

Le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis)

Les Molosses sont caractérisés par une longue queue libre qui dépasse nettement à l'arrière de la chauve-souris.
Deux larges oreilles coiffent sa tête comme une sorte de bonnet frigien. Le museau du Molosse est large et massif et évoque celui d’un chien. Le Molosse de Cestoni est parfaitement équipé pour le milieu qui est le sien : les hautes falaises et les fissures profondes, qu’elles soient maritimes, montagneuses ou urbaines, comme les immeubles. Il possède des pelotes adhérentes sur la face intérieure de ses poignets pour mieux coller aux parois et une queue tactile pour sentir les fissures de la roche.

Les Lagomorphes

Les lagomorphes sont de petits mammifères à fourrure, aux longues oreilles et à la queue courte, dont font partie les lapins et les lièvres. L’ordre des lagomorphes, autrefois confondu avec celui des rongeurs, en est aujourd’hui distinct, sur la base d’un certain nombre de différences physiologiques et morphologiques. Les lagomorphes sont caractérisés par la présence de deux paires d’incisives à la mâchoire supérieure, et d’une paire à la mâchoire inférieure. Ces dents ont la particularité de pousser de façon permanente, leur taille étant limitée par l’usure due au frottement mutuel des incisives inférieures et supérieures.

Les Léporidés

Les Léporidés (Leporidae) sont une famille de mammifères lagomorphes comprenant les lièvres et les lapins.Lièvre et lapins ont peu de choses en commun :
  1. Les lièvres forment le genre Lepus. Ils sont en général plus grands que les lapins. Ils ont des oreilles plus longues et une fourrure faite de poils plus longs et noirs au sommet. Les lièvres ont un comportement solitaire. Ils nichent en plein air dans un petit recoin. Ils naissent avec les yeux grands ouverts, couverts de poils et sont capables de courir quelques minutes après leur naissance.
  2. Les lapins sont divisés en plusieurs genres. Ils ont une silhouette moins élancée. Ils vivent en groupe et creusent des terriers. Ils naissent aveugles et nus, et doivent donc rester cachés dans un nid sous terre pendant plus d'une semaine avant de sortir à l'air libre. Issu du lapin européen, le lapin domestique est élevé dans le monde entier.

Le Lapin de garenne

Le Lièvre d'Europe

Les rongeurs

Les Sciuridés 

En France, deux espèces de Sciuridés natifs sont rencontrées, l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris) et la Marmotte des Alpes (Marmota marmota). La marmotte, présente naturellement dans les Alpes, a été introduite à partir de 1948 dans les Pyrénées et au cours des années 1980 dans le Massif Central, notamment en Ardèche et dans le Cantal. Les populations semblent être stables dans les Alpes, où l’espèce est localement chassée.

L’Écureuil roux

La Marmotte des Alpes (Marmota marmota)

La marmotte des Alpes est un mammifère fouisseur de l'ordre des rongeurs. Il s'agit de l'une des espèces les plus répandues du genre Marmota, qui en compte une quinzaine. Elle vit entre 800 et 3 000 mètres d'altitude. On la rencontre également dans les Carpates. Elle a été réintroduite avec succès dans les Pyrénées en 1948, alors qu'elle avait disparu à la fin du Pléistocène.
En Ardèche des marmottes ont été introduites à plusieurs époques : 1978,1985,1986,1987 sous l'égide de l'Office National de la Chasse. De 1982 à 1991, cent huit marmottes ont été relâchées aux environs du Mézenc.
Il y aurait environs 500 sujet dans les environs du Mézenc.

Les Castoridés

Le Castor d'Eurasie (Castor fiber)

L'espèce admet plusieurs noms vulgaires : le Castor d'Europe est aussi appelée Castor commun, Castor d'Eurasie, Castor eurasien ou encore Castor européen. Espèce protégée. 

Les Gliridés

Les Gliridés (Gliridae, syn. Myoxidae) sont une famille de rongeurs de tailles moyennes appelés loirs, lérots, lérotins, muscardins voire souris. Dans les classifications récentes, la famille regroupe en général 28 espèces réparties dans 9 genres et dans trois sous-familles mais en sus, plus de 30 genres fossiles datant au plus tôt du Bartonien ont été découverts1. Le nom scientifique Gliridae, désormais plus généralement admis que Myoxidae, a été créé par un détenteur de la Chaire royale de zoologie de l'université de Glasgow, Lockhart Muirhead en 1819, alors que celui de Myoxidae l'a été par John Edward Gray en 1821. 

Le Loir gris

Le Lérot

Le Muscardin

Les Muridés

Le Campagnol roussâtre

Le Campagnol souterrain

Le Campagnol de Fatio

Le Campagnol provençal

Le Campagnol des champs

Le Campagnol agreste

Le Campagnol des neiges

Le Campagnol terrestre

Le Campagnol  amphibie

Le Rat musqué

La Souris domestique

La Souris d'Afrique du nord

Le Mulot sylvestre

Le Mulot à collier

Le Rat des moissons

Le Rat surmulot

Le Rat noir

Les Myocastoridés

Le Ragondin (Myocastor coypus)

Le ragondin ou castor des marais , appelé aussi autrefois myopotame, est un mammifère originaire d'Amérique du Sud, introduit en Europe au XIXe siècle pour l'exploitation de sa fourrure. Tous les individus présents en Europe proviennent d'évasions ou de lâchers volontaires.

Les carnivores

Les Canidés

Le Renard roux

Les Félidés

Le Chat errant et le Chat haret

Le Lynx boréal (Lynx lynx)

Le Lynx boréal, également appelé Lynx d'Eurasie, Lynx commun, Loup-cervier et improprement Lynx d'Europe, est une espèce de félin du genre Lynx. Aisément reconnaissable à ses longues pattes, sa courte queue et sa face aux oreilles pointues, le Lynx boréal apparaît dans de grandes variétés de robes et de tailles. Habitant des forêts boréales, c'est un félin discret chassant les petits ongulés comme le chevreuil. Largement distribuées, ses populations ont cependant régressé en Europe de l'Ouest, où plusieurs tentatives de réintroduction ont eu lieu.
Quatre nouvelles observations en 1989, 1990, 1992 et 1993 sur différentes communes de l'Ardèche. Afin de le laisser dormir tranquillement nous ne dirons pas où il se trouve.

Les Mustélidés

Les mustélidés sont des petits carnivores. En France, certaines espèces sont très communes comme la belette; tandis que d’autres sont parmi les espèces les plus rares de France, comme le vison d’Europe. Ces animaux sont souvent mal perçus par les agriculteurs ou les chasseurs, malgré leur utilité indéniable.

Le Blaireau européen

La Fouine

La Martre des pins

Le Putois d'Europe

La Belette d'Europe

L'Hermine

La Loutre d’Europe (Lutra lutra).

La Loutre d'Europe ou Loutre européenne souvent qualifiée de loutre commune dans les pays d'Europe où elle est présente, est un mammifère carnivore semi-aquatique et principalement nocturne, de la famille des Mustélidés (sous-famille Lutrinés). Elle est l'une des trois espèces de loutres se rattachant au genre Lutra. En France, on ne trouve que cette seule espèce de loutre.
En Ardèche, la bonne nouvelle est arrivée à la fin des années 90, lorsque des spécialistes ont retrouvé des traces laissées par la loutre sur. Dans le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, les rivières ont alors été passées au peigne fin. Grâce à ce travail de fourmi, on sait aujourd’hui qu’une grande partie des rivières du Parc sont de nouveau fréquentées : la loutre est de retour ! 
Le Parc met en place depuis 2004 un programme d’accompagnement du retour de la loutre financé par la Direction Régionale de l’Environnement et l’Agence de l’Eau comprenant le suivi de sa répartition, la formation des naturalistes, des techniciens de rivières et des guides de pêche, ainsi que l’information du grand public.
  • La présence de la loutre a été relevée sur 10 rivières de l'ouest du département. Sa présence est permanente. On peut noter que 60, 70 kilomètres de rivières sont occupés par ce carnivore avec une densité de une loutre pour 5 à 10 kilomètres. Le nombre d'animaux serait de 10 à 15 individus. Il s'agit donc d'une population très limitée et liée aux populations de la Haute Loire ou de la Lozère.

Les Viverridés 

Les viverridés se caractérisent par un corps élancé, un pelage généralement tacheté, une queue longue, souvent annelée, un museau pointu. De nombreuses espèces sont dotées de glandes anales développées sécrétant une substance odorante utilisée en parfumerie. Il y a 15 genres et 35 espèces, regroupés en 4 sous-famille. En Ardèche on trouve une espèce.

La Genette commune

Les Artiodactyles

Les Suidés

Le Sanglier

Les cervidés

Le Cerf élaphe

Le Chevreuil européen

Les Bovidés

Le Chamois (Rupicapra rupicapra)

Le chamois est une espèce de mammifères de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés. Les six sous-espèces reconnues vivent dans les zones rocheuses, les forêts et pâturages de montagnes, depuis les Alpes françaises jusqu'à l'Anatolie et l'Azerbaïdjan, en passant par les Vosges, le Jura, le Massif central, les Balkans et les Carpates.
L'isard, une espèce voisine appartenant au même genre Rupicapra, vit dans les Pyrénées, la cordillère Cantabrique et les Apennins italiens.
Plusieurs chamois ont été observés en divers lieux d’Ardèche.

Animaux devenus sauvages.

En plus des espèces naturellement sauvages, il faut signaler des animaux retournés à l'état sauvage, c'est le cas des groupes de chèvres qui se sont installées dans les gorges de l’Ardèche, dans la région de Vallon Pont d'Arc.
En 1958, le propriétaire du château de Gaud introduit deux chèvres chamoisées et un bouc afin d'entretenir son domaine en luttant contre les friches qui s'étendent. Ensuite, son épouse fait venir une dizaine de petites chèvres d'Abyssinie. Le domaine étant mal clôturé, vers 1970, certaines chèvres s'échappent et vont vivre leur vie dans les alentours. Depuis cette époque les chèvres s'installent dans un site idéal avec une nourriture abondante. Puisqu'elles ne sont gérées par personne il y a lieu de dire qu'elles sont devenues sauvages.Elles mettent bas seules. Les scientifiques parlent de populations caprines férales. Et les effets de la consanguinité produisent des effets amusants : le pelage est parfois différent d'un coté sur l'autre.
La majeure partie de la population se rencontre vers le cirque de Gaud. En 2004, un comptage a été effectué, il recensait une population variant entre 49 et 80 individus. En réalité, il est trés difficile d'effectuer un comptage précis, on ne sait pas combien il y a exactement aujourd'hui de chèvres vivant à l'état sauvage à cet endroit.

Espèces disparues.

En 1875,  Charles-Albin Mazon, au cours d'une descente dans les gorges de l’Ardèche, signalait la présence de plusieurs loups. Aujourd'hui le loup a disparu d'Ardèche.

Documentation:

Ouvrages

Bendelé R, Michelot J.L.  "La loutre sur le versant atlantique du département de l’Ardèche"; 57 p.; 1994, CORA, Ministère de l’Environnement.
Collectif : "De la Dent de Rez aux Gorges de l'Ardèche"; Ed.Du Chassel/ SGGA. (page 85).
Faugier, Charles : "Mammifères sauvages d’Ardèche"; 157 pages; 2007, La Fontaine de Siloé, Montmélian.
Premiere publication : MAMMIFERES. Edt. GVERV.1989. Par Charles FAUGIER et Gérard ISSARTEL, parue dans le bulletin 07 NATURE n°1-1994 du C.O.R.A.. Ardèche.
Parc des Monts d’Ardèche, "Livret sur la Genette"; à telecharger au format pdf.

Glossaire 

Espèces férales

Du latin feralis, de fera (« bête sauvage »).  On désigne sous le nom d'espèces férales, des espèces animales domestiques qui, après s'être échappées des endroits où elles été conservées, se sont acclimatées sur un nouveau territoire et s'y reproduisent.

Sur le web 

Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe.

La Convention de Berne est un instrument juridique international contraignant dans le domaine de la conservation de la nature. Elle protège la plupart du patrimoine naturel du continent européen et s'étend à certains États africains. Son objectif est de conserver la flore et la faune sauvages et les habitats naturels et de promouvoir la coopération européenne dans ce domaine. 
Créé en 1992, le Comité français de l’UICN est le réseau des organismes et des experts de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France.

ardeche-nature.com

www.museum-bourges.net

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