mardi 30 novembre 2010

Vous avez dit "calade", qu'es aquò ?

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Il existe de nombreuses explications pour l'origine de ce mot :
  • Le provençal calada = pavé .
  • L’occitan calar = descendre.
  • Le gaulois cal = pierre.
  • Le latin callis = sentier.
Le pavage en galets du Rhône, a été utilisé à partir du XIIIème siècle pour remplacer le dallage hérité de l'antiquité romaine.
Dans la ville d’Avignon, la rue de la Calade, aujourd'hui rue Joseph Vernet, devrait son nom au fait qu'elle serait l'une des premières ainsi pavées .

Autres sources intéressantes :

  • CALADE. L. s. f. Pavé, rue pavée; parvis d'une église. « Monsieur de Saulx se pourmenoit sur la calade de Saint-Jean avec sa garde. » Source : Rubys, Hist. de Lyon, p. 400.
  • Calade est un terme particulier aux habitants de Villefranche en Beaujolais (Rhône) qui en font usage pour désigner le parvis de leur principale église : c'est ce qui leur a fait donner le sobriquet ou surnom de Caladois. Le viel historien, Rubys, a également dit calade dans le sens de parvis : « Monsieur de Sauls se pourmenoit sur la calade de S. Jean avec sa garde. » Hist. véritable de Lyon, pag. 4oo, lignes 7 et 8. Une note manuscrite qui parait être du P. Ménestrier , donne cette étymologie : « C'est des Italiens qui ont longtemps habité Lyon qu'est venu le mot de calade : car ils appellent une descente , una calala. Calare , baisser , » descendre : de là cette locution , caler voiles , c'est-à- dire , les abattre. » Source : Archives historiques et statistiques du département du Rhône, vol. 5-6 – 1827, Page 247.
Calades

Longtemps cantonné à la seule Provence, l'usage du mot "calade" se répand peu à peu sur tout le territoire, en franchisant même les frontières. On lit beaucoup de choses, et parfois des sottises, sur cette technique traditionnelle qui aurait pu disparaître sans la volonté de quelques solides défenseurs du patrimoine.

En Provence, on nomme « calade » la technique traditionnelle où la pierre brute locale est posée debout, sur chant. Certains villages conservent encore leurs aires de battages et leurs ruelles caladées, tandis que dans les villes, les hôtels particuliers et les cours privées déploient leur richesse en de précieux tapis de pierres. En Italie, les ciottolati, mélange de galets noirs et blancs, recouvrent le parvis des églises tout comme en Grèce où ils prennent le nom de chochlakia.
Une rue caladée, encaladée ou en calade, ou plus simplement une calade, désigne en Provence une rue en pente pavée (de galets du Rhône ou de la Durance) ou empierrée de pierres calcaires (des Monts de Vaucluse par exemple). Quand il s'agit de pierres, celles-ci sont posées verticalement, sur la tranche.
Le verbe calader signifie paver, empierrer. L'artisan spécialisé dans le caladage des chaussées était le caladier (en occitan caladaire). On dit aujourd'hui caladeur.
Dans les campagnes, le terme calade était également employé pour désigner les aires de battage empierrées de forme ronde ou carrée, les sols de cours de maisons, les sols d'écuries.
En dehors de la Provence française, on rencontre ou rencontrait des calades dans le Languedoc (Gard, Hérault, Aude) et en Corse. On en trouve en Italie, à Gênes.

Autrefois, pour calader, on employait un matériau de provenance locale pour éviter des frais de transport. Il s'agissait de déchets de carrière, de dépouille de chantier, de matériau de démolition, de pierriers. On faisait attention à éviter la pierre gélive.

Bibliographie

  1. Alibert, Louis : Dictionnaire occitan-français, nouvelle édition, Toulouse, Institut d'études occitanes, 1977.
  1. Sette, René (1959-....) : Calades : les sols de pierre ; photographies de François-Xavier Emery et Joseph Marando, 128 pages, 168 photos en couleurs, 23 cm x 29 cm ; Le Bec En L'air, 2008 - ISBN 9782916073347.

Notes diverses :
http://www.ieo-oc.org/
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